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vendredi 17 décembre 2010

Road trip



Départ de Buenos Aires: 17 décembre

Première étape: el Nord Ouest de l'Argentine
Tucuman, Salta, Jujuy, les Salinas Grandes (désert de sel)...

Deuxième étape: Bolivia
Uyuni, Potosi, Sucre, Vallegrande (Tombe du Che), Challapata, Oruro, La Paz, Lago Titicaca (Copacabana, Isla del Sol)

Troisième étape: Pérou
Lago Titicaca, Puno, Cuzco, Machu Pichu, Ica, Hacachina (Reserva Nacional de Paracas), Nazca, Salinas Aguada Blanca, Arequipa, Tacna

3 jours sans interruption de bus (Pérou => Buenos Aires)

Quatrième étape: el Sur
Neuquen, San Martin de los Andes, Bariloche, El Bolson (village hippi), Perito Moreno, Calafate, (Parque en el Sur de Chile), Ushuaia, Puerto Madryn.

Retour prévu à Buenos Aires: 5 mars

Un Techo para mi pais



http://www.untechoparamipais.org/english/

Article plus détaillé prévu pour Mars. En attendant, cliquez sur le lien (désolée)


jeudi 16 décembre 2010

La Untref

Beaucoup de voyages, de soirées et de rencontres... Mais dans tout ça, il y a quand même la fac!

Je râlais un peu au départ car il faut prendre le train et ça n'est pas tout près (c'est sur qu'on peu difficilement faire plus près que la ligne 10 à la Motte Piquet...) Mais, au final, prendre le train c'est très drôle!

La station de train: rétiro. Un espèce d'entrepôt au début de la Autopista del Sur, entre le Correo Argentino, les Migraciones, et la Villa 31 (énorme bidonville très polémique puisque juste situé à côté de Recoleta, l'un des quartiers les plus riches de Bs As). Je saute du bus, traverse les marchands de bibelots, la fumée de Choripans qui cuisent au rythme de la Cumbia, les kiosco, les hommes d'affaires et les cartoneros... Tout ça donne une mélange plein de couleurs!






Le train: Les portes restent ouvertes, on peut voyager assis sur les marches pour monter, marcher sur les rails pour changer de wagons et faire ses courses pour 2 pesos (chaussettes, alfajores, journaux, lampe de poche, etc. On trouve de tout!). Quand il y a trop de monde, beaucoup s'assoit sur le toit ou entre les wagon! Bien entendu, lorsque les filles jouent les aventurières, le garde nous rappelle à l'ordre et nous sommes obligées à rester dedans! Machistes!




Le train traverse tout Bs As: on passe d'une villa à un quartier pavillonnaire, voir Country (quartier hyper sécurisé, avec contrôle d'identité obligatoire).



La Untref est l'une des rares fac publique de Bs As. Du coup, la plupart des élèves travaillent toute la journée et viennent le soir pour prendre les cours (18h00-22h00. Mes camarades adorés ont entre 20 et 50 ans! Les mamies qui prennent des cours se sentent obligées de raconter leur vie... Envie de meurtre parfois!




Un cours dure officiellement 4 heures. Mais, il faut prendre en compte la demie heure de retard du prof, le quart d'heure de mise en route et de discussion, la demie heure de pause, et le quart d'heure de libération anticipée... Bref, 2 heures mas o menos intensives. MU-CHAS GRA-CIAS!
Il faut savoir que les Argentins adore parler! Pendant le cours, les élèves parlent (dans certains cours) plus que le prof, font tourner le maté et le paquet de gâteau. L'efficacité n'est pas leur plus grand atout. Alors au départ, c'est agaçant, et puis au final, quand le prof empiète sur le dernier quart d'heure, on se met à râler.

La Pampa! Yéééépa!

Triple galop dans les champs verdoyants... JOUISSIF!

Jusqu'à ce que l'étrillé se casse et que ma gentille petite monture me laisse tomber dans la seule marre de boue de toute la propriété! BIM!





Sinon, suite du séjour: traite des vaches, gauchos virils et asado!
Paysages verdoyants (nous étions seulement dans la première partie de la Pampa. Le reste est désertique), promenades en bicyclette... On se serait presque cru en Aveyron!




Il ne se passe tellement rien dans la Pampa, que la mort de Nestor Kirshner nous a échappé...

San Juan y el Tercer Congreso Argentino de la Cultura

Tous les deux ans, le ministère de la Culture organise une semaine de conférences et débats dans une ville de province afin que les habitants venus des 4 coins de l'Argentine se rencontrent et réduire ainsi les tensions existantes entre les Porteños (habitants de Bs As) et les provinciaux.
Les différences de mode de vie et de mentalité sont telles qu'il paraitrait qu'un Porteño ne peut pas aller à Cordoba, au risque de se faire tuer!
Bref, tout ça pour dire que le ministre de la culture et ses colaborateurs ont proposé cette année, à la suite du Bicentenario (25 de Mayo) le thème de l'identité (Aïe!!!).

Qu'est ce qu'être "Argentin"? Vaste question qui n'a pas tellement de sens mais qui permet de constater la diversité des habitants de ce pays et tous les problèmes d'intégration qui se posent (au delà de la question de l'immigration): Les gauchos, les indiens, les porteños et le reste de la province! Comment concilier tout ça et répartir de manière plus équitable les ressources du pays (90% concentrées dans la capitale).

Quelques exemples de thèmes débattus:
-"Intégration nationale et continentale à l'heure du bicentenaire"
-"Législation culturelle: lois générales et sectorielles. Avancées et perspectives"
-"Patrimoine et diversité"
-"Participation, transformation et droits culturels".

Lors de la clôture du Congrès, les représentants de chaque table ronde prennent la parole face au ministre de la Culture et propose plusieurs mesures à prendre...
Un bon exemple de démocratie participative!
Reste à savoir si tout cela sera appliqué...





Semaine plus que fatiguante... au programme chargé!
Lever 9 heures (les jours de grande motivation). Direction: Congrès! Puis repas argentin muy PESADO! (envie d'une sieste... mais retour congrès)
21h00: apéro, percussions et Murga (danse traditionnelle)
23h00: Dîner!
00h00- 3 ou 4h00 (ou plus): Fiesta!

et Re CONGRES!

Jeudi: journée touristique avec la visite de la Valle de la Luna (Immense parque national de terre rouge) et d'un petit village (4-5 maisons) construit autour d'un lieux de culte populaire: La Difunta Corea (Jeune fille morte dans le désert dont le bébé a survécu grâce à l'allaitement). Les gens viennent poser des objets et plaques de remerciements. Frissons garantis!




J-1

Dans moins de 24 heures, Juliette et moi quittons Buenos Aires pour 3 mois...

La mauvaise conscience me gagne... Mission avant de partir: résumer 3 mois de vie à Buenos Aires en quelques lignes!

Promis, en rentrant, je ferai plus d'attention à notre blog chéri pour que vous en sachiez un peu plus sur ce qui se passe à l'autre bout du monde...

mardi 7 décembre 2010

On fait le bilan

Déjà le 7 décembre, et l'heure d'un bilan de mi-parcours. Depuis que je suis rentrée des vacances de Thanksgiving, j'ai toujours du mal à réaliser que c'est déjà la fin du premier semestre. Finalement, c'est vrai que la 3A, ça passe vite.
Malgré des a priori plutôt négatifs, la vie à Mt. Holyoke est en fin de compte assez agréable. C'est vrai que le campus est une bulle, une petite communauté calme et confortable. On trouve facilement nos repères et se contitue rapidement une petite famille. En revanche je reste persuadée que la tranquilité fait du bien à beaucoup de monde, mais pour les autres, l'ennui peut arriver vite si on ne se donne pas les moyens de s'activer.
Sur le campus, les assoc ne manquent pas. Comme à Sc Po, j'ai rejoint le club Model United Nations, et je suis toujours épatée par leur dynamisme et leur organisation. L'assoc demande pas mal de temps, au minimum 3h par semaine pour les trainings et les meetings, mais avec ma dizaine d'heures de cours, je peux me le permettre. Pour le reste, la salle de sport, la dvdthèque, et pas mal d'évènements culturels offrent quelques opportunités de s'occuper.
Pour m'échapper un peu de la bulle du campus, je profite des transports gratuits pour aller à Amherst et Northampton, les deux villes des five colleges (South Hadley n'est pas très intéressante), ou sur les autres campus, notamment Hampshire College, où Pauline passe ça 3A (http://suchaschame.wordpress.com/) et qui contribue gentillement à développer ma vie sociale.
L'avantage du Western Mass, c'est d'être à proximité des métropoles de la côte est. Il faut compter 2h pour Boston, 4h pour NYC, 5h pour Philadelphie. Etant donnée la taille du continent américan, autant dire qu'on y est vite arrivé, et que ça vaut vraiment le coup pour un week-end dépaysement. Jusqu'à présent j'ai surtout fait Boston (3 fois), et une fois Philly et NYC. Mais l'année est loin d'être finie et le mois de janvier s'annonce...vagabond.

Alors que la température se refroidit et que les premiers flocons de neige font leur apparition, la tension des deux dernières semaines de cours se fait sentir. Papers, finals, presentations... certaines enchainent les courtes nuits et d'autres s'enferment à la bibli. En tant que sciencepiste en 3A, le rythme est moins intense que pour certaines regular students, surtout en comparaison à l'année dernière. D'autant plus que la façon de travailler ici est avantageuse, pas d'exam de 4h ni de dissertations, mais des "take-home exams" qui nous autorient une semaine pour répondre au sujet donné par le professeur, en ayant accès aux cours et aux ressources, ou encore les "auto-scheduled exams" qu'on peut passer au moment qui nous convient pendant la période d'examen.
En attendant, on commence déjà à ressentir l'esprit de Noel. En traversant le campus de nuit, l'entrée principale est toute illuminée, de même que les façades des commerces alentours, et tout le monde fait partager ses projets pour les vacances (le 2ème semestre reprend le 26 janvier). Il faut dire qu'ici l'esprit de chaque holiday se manifeste très tôt. Les déco pour Halloween étaient installées dès début octobre, immédiatement remplacées par citrouilles et autres cucurbitacées en prévision de Thanksgiving, et enfin les animations de Noel qui à NYC étaient déjà bien présentes au moment de Thanksgiving. Prochaine célébration en date: le nouvel an à New York, ça promet !

jeudi 2 décembre 2010

Thanksgiving et Santa Claus



Je vais de nouveau parler à la fois en mon nom et un peu en celui de Kenza et Céline pour relater ce que fut notre premier Thanksgiving américain. Comme vous le savez sans doute, cette fête typiquement américaine célèbre la réconciliation fraternelle entre colons civilisés et sauvages du Nouveau Monde, à qui les pioniers fraîchement débarqués offrirent gracieusement de quoi se substanter (notamment, de la dinde rôtie, des pommes de terres, et de la tarte à la noix). Du moins, c'est que j'ai retenu des explications très riches d'un de mes camarades autochtones, auprès de qui j'ai tenu à me renseigner après qu'une autre camarade turque m'ait assuré que c'était une célébration religieuse pour remercier la bonté divine. Bref, quelle qu'en soit l'origine, Thanksgiving est surtout LE jour de l'année où tout est fermé et où le repas de famille après avoir coupé des arbres (si l'on habite à la campagne, of course) est de rigueur.
D'où le caractère problématique du long weekend de répit offert aux étudiants sans familles: que faire? La réponse est bien simple: se constituer une famille home made! Ce qui est relativement aisé quand deux de ses amies bien aimées habitent à proximité, et que la ville la plus excitante du monde est à sa portée. Voilà pourquoi nous nous sommes retrouvées de nouveau toutes les trois, cette fois en terre Célinienne, pour quatre jours de folie. Toutes les trois... ou tous les cinq en fait. Car à notre petite équipe se sont ajoutés mon polytechnicien d'ami Arthur (en master au MIT) et son polytechnicien d'ami Fafa (phd à Colombia). C'est donc en joyeuse tribu que nous avons allégrement cuisiné des escalopes de dinde à la crème, de la purée mousline, des haricots verts en boîte et... une tarte à la citrouille! Le tout ponctué de quelques verres de vin pour nos papilles françaises aiguisées, et d'un Jeune et Jamais (haha) très révélateur. Soit du caractère surprenant et inattendu des ingénieurs, soit de leur faculté à affabuler sans ciller.

Hormis cette délicieuse soirée ô combien typique, ce séjour à NYC fut constitué de ballades en tout genre (Financial District, Greenwhich, Chelsea, 5th AVenue, Central Park...), d'une visite du MET, d'une soirée à l'opéra, et surtout d'une journée entre filles manucure-shopping-cocktail comme on rêverait en passer tous les weekends. Bref, que du bonheur!

Et maintenant, retour à la réalité = finals arrivant au galop. La fin du premier semestre est déjà là, drainant avec elle l'air de Noël et l'évidence que le temps file à une vitesse folle. Et même pas de calendrier de l'avent pour décompter les jours qui me séparent de mon prochain séjour à New York, de mon retour au pays, des cadeaux, de la nouvelle année, de Paris, et de ce mois de janvier qui s'annonce inoubliable!

Joyeuse période Noëllaire à tous!

lundi 29 novembre 2010

Les chutes du Niagara n’ont plus qu’à aller se rhabiller !




« Plus de 200 chutes se pressent sur un front de 2,5 Km, dans un site à la végétation exubérante […] Les cascades étagées se jettent les unes dans les autres, tantôt en de minces filets perçant au travers d’une végétation touffue, tantôt en de larges et hautes chutes (jusqu’à 72m de hauteur) qui déversent à la seconde des milliers de litres d’eau dans un grondement assourdissant » (Oui! J'ai honte de citer le Guide du Routard... mais je dois avouer que les mots me manquent).

Jeudi 9 septembre, 21h30, Juliette, Marion et moi, quittons Bs As pour une destination de rêve : Iguazu !

Nous étions loin de nous imaginer la beauté et la force de ce qui nous attendait malgré la description très précise de nos guides. Une fois entrée dans le parc (côté Brésilien le premier jour et coté argentin le deuxième), nous sommes restées bouches bées devant ce spectacle ! Pas un seul mot sur les lèvres pour décrire ce qui s’offrait à nous, pas de regard échangé ni de réflexe habituel(càd: dégainage d'appareil photo)… Pour une fois, nous restions plantées comme trois potiches, la tête vide de pensées tant absorbées par les chutes d’eau qui se jettent dans le fleuve Iguazu (« Grandes eaux » en Guarani).



Photo ci-dessus: La Garganta del diablo



Le petit plus du voyage… LA GASTRO !

Il fallait ajouter à cette description idyllique, une petite touche de dure réalité… Après avoir succombé à l’irrésistible appel de la parrilla argentine, suivi d’une énorme glace au Dulce de Leche, disons que, pour ne pas rentrer trop dans les détailles, mon cher estomac tout terrain à eu une petite panne digestive… Bref. Dernière visite du parc (bien entendu, la meilleure !) a été remplacée par une journée au lit !

mercredi 17 novembre 2010

Massachistic Bikini Wax-Fuzzy Squirrels of Doom (remix!)

Voici la vidéo de notre mid-term song Fuzzy Squirrels of Doom. Le son est pourri, et je suis avantageusement placé derrière le pupitre, mais ça vous donnera une idée quand même.

http://www.youtube.com/watch?v=9Dg_bEqXPyI

mardi 9 novembre 2010

Life is good.

The infinite corridor, au fin fond de la nuit.

Chose vue: un individu d'origine asiatique, seul à sa table, dégustant un hamburger savamment manipulé avec des baguettes.

Welcome to MIT.


jeudi 4 novembre 2010

Prop. 19

Papa, Maman,

Vous allez pouvoir dormir de nouveau. Enfin. La méchante initiative populaire qui visait à légaliser la consommation et l'achat de Marijuana pour les plus de 21 ans —"Prop. 19 pour les intimes— a été repoussée hier par le corps électoral californien. (Ça se voit peut-être pas sur la carte, mais le "district" auquel appartient Berkeley a voté "Oui" à 65%.)

Vous pouvez être rassurés. Le fils prodige ne se détournera pas du chemin vers les plus hautes cimes, et continuera à étudier bien sagement l'économie et la psychologie.

Je vous embrasse,
Richard

vendredi 29 octobre 2010

Scoobidoobidoo

J'ai essayé de refléter les ambiances particulières à chacun des Five Colleges dans quelques uns de mes posts, mais je suis tombée sur cet article qui révèle pertinement le stéréotype des étudiants de Mt. Holyoke, Smith, Amherst, Hampshire et Umass.



"According to cherished belief, each of the main characters in Scooby-doo represents one of the schools known collectively as the Five Colleges: Amherst, Hampshire, Mount Holyoke, Smith, and University of Massachusetts Amherst (also known as U.Mass). The explanation for this phenomenon is generally attributed to the show's creator being an alumnus of one of those schools, usually U.Mass.

With almost no variation, the cartoon characters and colleges are matched up this way:


  • Daphne, the pretty auburn-haired girl who wears a form-displaying outfit coordinated with a matching hair ribbon and offsetting neck scarf, is Mount Holyoke, whose students are represented in this tableau as polished, upper-class young ladies more interested in acquiring rich husbands than university sheepskins.

  • Velma, the bob-haired, bespectacled brunette gal clad in a shapeless thick sweater, unfashionable pleated skirt, and knee socks, is Smith, whose students are represented as frumpy, intellectual lesbians.

  • Fred, the clean-shaven blonde lad dressed in a sporty outfit and loafers, is Amherst, whose studets are represented as prep school-educated young men bankrolled through college and into successful careers by family money.

  • Shaggy, the light-brunette fellow with the unkempt hair, several days' growth of beard, wrinkled shirt, baggy pants, and slouched physique, is Hampshire, whose students are represented as "Turn on, tune in, and dop out" sorts - lazy, unmotivated, and heavily into drugs.

  • Scooby-Doo, the ungainly, oversized mutt, is U.Mass, whose students are represented as hyper immature-yet-lovable youngsters."

"This theory has been backed up by many people. The stereotypes here are not necessarily true or up to date, but they are kind of funny!"


Source : http://www.snopes.com/radiotv/tv/scoobydoo.asp


vendredi 22 octobre 2010

Big Apple and sleepless nights

Times Square, au soleil couchant.

Nous sommes jeudi, il est un peu plus de 2 am, je viens de mettre un point final à mon sixième calculus pset (problem set pour mon cours de maths, pour les non American universities-initiés :p), et avant d'aller dormir une poignée d'heures avant le douloureux réveil du vendredi, je cède à l'irrésistible envie de rédiger un petit article rapide. Histoire de signaler au reste du monde que je suis toujours en vie, et qu'entre deux midterms, la vie à Cambridge est plutôt sexy. Ces deux dernières semaines, scandées par les deadlines successives des travaux à rendre, ont également été rythmées par de mémorables découvertes. J'ai arpenté le ghetto bostonien en compagnie de trois petits français perdus dans la tempête, tout ça pour se faire virer quelques heures plus tard d'une "méga fiesta inoubliable" par des pianistes chinois; j'ai passé 27h à New-York, juste le temps d'y avoir 20ans, de trouver cela grandiose, et de me promettre d'y retourner au plus vite; j'ai poursuivi mes expériences musicales en live avec la seconde symphonie de Mahler dirigée par James Levine lui-même au Boston Symphony Orchestra (l'accès à tous les concerts étant gracieusement offert par notre MIT chéri), et dans un tout autre registre, ma première soirée dubstep dans ce qui sera probablement ma seule virée en boîte aux US.

J'ai pu en effet, à l'occasion du concert de Rusko, découvrir ce que c'est que de passer plusieurs heures survoltées collée à des barrières au bord de la scène, dans la chaleur électrique et les vagues effluves de marijuana, les bras constamment levés car il n'y a nulle part d'autre où les glisser, à transpirer la sueur des autres et à sentir son coeur battre dans le sol tremblant, aux côtés du sourire transcendantal quasi extatique de mon anglais de voisin de chambre. Véritable orgasme musical de masse. Après cet arrière-goût de Tachless berlinois, (la foule en plus, la bière en moins) j'insérerais bien un lien vers une vidéo de Woo Boost, mais c'est indéniable: le dubsep britannique ne s'apprécie que dans les conditions préalablement énoncées.

Je pense que je peux à présent vous dire bonne nuit, un weekend chargé m'attend, entre une expédition à Cape Cod et un pset de microeconomic theory qui promet d'être challenging. Mais qui n'aime pas les challenges?

jeudi 21 octobre 2010

The Pearl of Africa

(de gauche a droite : Uganda/France/Inde/Canada/Nigeria/Etats Unis/ Uganda!)
Lake Victoria, Entebbe!


Je ne suis pas une brillante journaliste comme notre Rickie national mais je vais avoir ma chronique dans la newsletter d'AIESEC Sciences Po!


Mon premier article retranscris assez bien mes premiers mois ici et l'importance que prend AIESEC dans ma vie de tous les jours.


Ne vous etonnez pas si mon anglais est bien meilleur que d'habitude, ma roommate australienne a contribue au chef d'oeuvre!






Sarah in the Pearl of Africa

Africa : Drought, starvation, war, political instability and travel warnings?

or Uganda, the pearl of Africa : lush, heaps of bananas, peace, the same government for 26 years (!) and thousands of tour companies.

Guess what... I choose Uganda!

I've been in Uganda for my internship with UAP insurance for just over three months and in this short space of time I have discovered the meaning of "the AIESEC global competency model".

We usually talk, discuss and analyse this famous model but living it is a whole new experience!

Indeed you need quite a lot of emotional intelligence when you come back from an exhausting day of work and discover that there is no water at all in your house, and that the outage is not exactly temporary... ! cleanliness is relative!

Aaaaaahhhh relativity, you also learn the true meaning of this word when you live with at least ten different nationalities! My global mindset is still to be perfected and I am sure that my Chinese housemate will help me with that.

Not only do I live with different nationalities but also with the entire MC of AIESEC Uganda. Being surrounded by them inspired my Australian roommate Sigrid and I. We decided to take the lead and go for marketing calls selling exchange. This is proactive learning since obviously we've never done that before!

I have also learned a lot outside the MC house, in my job for instance, I work for an insurance company and trying to make insurance work sexy is not easy. It requires a really strong entrepreneurial outlook and I’m working on it by assisting with the creation of a new micro insurance product to cover agricultural risks.

Micro insurance and micro finance are obviously linked to the last but not the least of the competencies : social responsibility. Well, I am also working on this one thanks to the NGO I volunteer for. We are starting a micro credit project and our core idea is to promote the growth of … mushrooms !!!

Life in Africa is hectic, crazy and fulfilling in itself but AIESEC gives it another dimension ! The East African pioneer conference in Rwanda will be another dynamic and overwhelming African AIESEC experience, but I'll share stories from that next time!

Ugandanly yours

dimanche 17 octobre 2010

Music and Squirrels

Le 'midterm' (examen de mi-parcours) de mon cours de guitare consistait à écrire une chanson par groupe de trois, et à la jouer devant la classe. On avait vraiment aucune inspiration pour les paroles. On était assis dans l'herbe sur le campus, et comme d'habitude les écureuils accouraient de toutes parts pour nous réclamer à bouffer -les écureuils américains sont plus ou moins les pigeons parisiens. La chanson qui suit est venue presque naturellement:

This feeling that I get
when I look deep into your eyes
it's got to be deceiving
it's nothing but a lie

you're everywhere I turn
yet I want to let you go
I feel your hunger burning
I think it's time for me to

oh, oh run away let me run away
it's not fun mr squirrel, please go
don't chase a poor girl so
I wish that you would go away, oh oh

My clif bar's good for eating
When strolling down the street
You heard the wrapper peeling
And you thought you'd get a treat

you're in my every thought
as I make my way through town
I cannot help but fear you
as you think my food's your own

oh, oh run away, I wish you'd run away
it's not fun mr squirrel please go
you defy your nature so
I wish that you would go so very far away

<>
<>
<>
<>

<>
<>
<>
<>
(Mon pathétique solo en Am ici.)

oh, oh run away, I wish you'd run away
it's not fun mr squirrel please go
you defy your nature so
I wish that you would go so very far away

oh, oh, oh...

lundi 11 octobre 2010

Boston, c'est MITique.


Ce sont les jambes lourdes, les épaules douloureuses, les lèvres gercées et le nez coulant que nous nous attablons au (minuscule) bureau de Caro pour vous offrir le récit du fantastique weekend "SciencesPo à Boston". C'est non sans émotion que la fine équipe parisienne a arpenté la ville pendant deux jours d'intense activité. Au programme: (longue) attente de Kenza que le bus refusait de mener à bon port, magouille et échange de bons services entre compatriotes français pour contourner les législations obsolètes du Massachusetts, soirée de folie chez Noémie entre des gaufres ratées, des retrouvailles énamourées avec Victor, Pauline, Hugo et Guillemette, des ballades sur le toit en compagnie de chanteuses d'opéra, et une bouteille, euh pardon! un tonneau de sangria. Mais cela n'était que le début!

Car le lendemain sera une nouvelle succession d'aventures en tout genre, parmi lesquelles visite du campus le plus mythique de Cambridge (son nom même l'indique), découverte de l'Isabella Gardner Collection, récupération de Céline fraîchement débarquée de New-York, et l'immanquable séance potins dans l'herbe de Boston Common. Shopping dans Newbury Street, ballade au bord de l'océan, dégustation de plats extrêmement typiques (cannolli siciliennes, quesidallas mexicaines et raviolis chinois), ou visite du second plus mythique campus de Cambridge furent également de la partie.

Et nous voilà éreintées, riant à gorge déployée, devant tant de photos et de vidéos souvenir, accumulées en seulement deux années. Indéniablement, le départ de demain matin ne sera pas une franche partie de plaisir, mais l'avantage quand on habite si près de Boston, c'est qu'on peut toujours y revenir !


jeudi 7 octobre 2010

No one Ever Really Dies

Comme bien des choses dans la vie, le MIT connaît des échecs = moi après 80 minutes de torture, à trembler de panique au-dessus d'une micro-tablette (car les américains ne connaissent pas les bureaux) face à une enfilade de questions restées sans réponse, sortant sous la pluie glacée en me demandant ce que je peux bien faire ici, si SciencesPo n'aurait pas perdu tous ses esprits, et surtout pourquoi je me suis mise en tête que mon truc c'était l'économie, quand de toute évidence l'économie n'en a pas décidé ainsi.

Mais heureusement, Boston regorge aussi de succès = moi au milieu de 4000 personnes applaudissant à tout rompre la meilleure première partie du monde tenue par N.E.R.D puis frémissant de plaisir devant les clips de Gorillaz glissant du virtuel de l'écran au réel de la scène, à moins que ce ne soit l'inverse et que la piste de hockey de Boston University réquisitionnée pour l'occasion ne soit devenue un immense dessin animé le temps d'un soir; soir de folie (ou de répit?) à (essayer de) me convaincre que la 3A est bien Hot'n'Fun, et à imiter la foule parce que She wants to move, et parce qu'il n'y a qu'une chose qui vaille à Plastic Beach : Feel Good.

mercredi 6 octobre 2010

French Touch


Qui a dit que la culture française, berceau des savoirs éclairés et des esprits vifs, s'enfonçait dans le déclin? Il semble au contraire que les cerveaux éveillés du pays de la baguette et du béret n'hésite pas de répandre autour de la planète pour couvrir le monde de leur bienveillante aura. Le MIT en est la preuve. Après m'être provisoirement convaincue que mon année serait définitivement anglo-saxonne dans les premiers jours, et qu'il faudrait bon-gré/mal-gré m'accoutumer à l'approche relationnelle si particulière qui est celle de nos acolytes outre-atlantique, et qui s'inscrit droit dans la lignée historique sur laquelle ils ont bâti la fierté de leur (toute jeune) conscience nationale, à savoir l'indépendance absolue et la liberté vaille que vaille, quitte à minimiser les attaches humaines et ne saisir des alter-ego que leur compagnie extérieure, (et là je me rends compte que cette phrase est très longue, et qu'il serait tant de la finir) et bien non! La bonne vieille patrie de la Révolution et de la fraternité universaliste (oui oui je parle bien de la France, mais celle d'avant les lubies sécuritaires qui lui font tourner la tête) m'a rattrapée: si les undergrad ne doivent compter d'amis francophones qu'Elsa et moi, il s'avère que les grad en recellent à foison. C'est ainsi que je rencontre jour après jour Polytechniciens, Mineurs, Centraliens, Arts et Métiéristes, et autres individus prometteurs venus conclure leur programme d'étude par un master à plus forte valeur-ajoutée (et quand on connaît les frais de scolarité, on s'attend effectivement à ce que le retour sur investissement soit à la hauteur de l'endettement contracté) ou tout simplement glander dans un labo sur un vague projet de recherche qu'ils ne maîtrisent qu'à moitié.
L'effet d'attraction et de convergence vers la langue de Molière s'étend bien au-delà des campus cambridgiens, et j'ai découvert le weekend dernier qu'il n'était pas impossible, à 7000km de Paris, de sympathiser avec des camarades de classe jusqu'alors inconnus, de rencontrer des acolytes bretons (voire finistériens), de se rappeler au bon souvenir du concours commun avec des collègues téléportés depuis leur IEP de province (brrrr la Province...), et même de tomber nez à nez avec ce type du lycée dont on avait un jour su qu'il serait à Boston cette année mais qu'on avait bien évidemment oublié. Boston College, UMass, Suffolk... le poumon intellectuel qu'est le Massachusetts dans cet obèse territoire américain accueille entre ses côtes nombre de nos concitoyens. Mais c'est parce qu'on le vaut bien.

Bref, douce France, cher pays de mon enfance, tu n'as pas fini de me coller aux basques.


Des français au musée. Car je ne crains qu'hélas, cela soit un fait: tout comme le musée attirera toujours le français, le français attirera toujours le français. Car le français, lui, est civilisé.

mardi 5 octobre 2010

Dany en Californie.

Mercredi dernier, Daniel Cohn-Bendit a donné une conférence à Cal. Il était invité par le 'Latin-American studies department' (sic). Pendant une heure, il a aligné blague après blague sur le retard des Etats-Unis en matière environnementale dans un Anglais pour le moins approximatif.

Plus intéressant, votre serviteur a publié un article rapportant l'essentiel de la conférence sur le site d'une revue de la fac. Nos lecteurs anglophones peuvent le consulter ici. Les autres peuvent toujours aller se rhabiller.

College Traditions

Certains matins à Mount Holyoke nous réservent de jolies surprises.


Mercredi matin, les cloches sonnent pour Mountain Day.


Depuis deux semaines, les pronostics vont bon train quant à prévoir quand tomberait ce jour tant attendu. Le secret est gardé par la Présidente jusqu'au jour même, 7h00, quand les cloches se mettent à résonner pendant 5min. Libre à nous de faire ce que l'on souhaite pendant ce jour de Septembre où tous les cours sont annulés, mais la tradition veut que les étudiantes aillent escalader le Mount Holyoke. Personnellement, j'ai opté pour la grasse matinée qui est toujours bien accueillie en milieu de semaine. Mais j'ai quand même eu des échos des plus courageuses qui se sont embarquées pour 4h de randonnée. La preuve en image :
Ci-dessus : une affiche dans la salle de bain pour prévenir que Mountain Day est bien arrivé.
Ci-contre : vue sur la vallée à mi-chemin de la randonnée.
Ci-dessous : au sommet du Mount Holyoke, panorama sur la Connecticut River.
















Lundi matin, I have been elfed !



Jamais entendu parlé de l'"elfing" ? Moi non plus jusqu'à ce matin. Mais je peux vous dire que ça met de bonne humeur un lundi matin. Concrètement, voilà ce qu'on trouve en face de soi, les yeux à moitié fermés et le cerveau encore dans les vappes, quand on ouvre sa porte (cf. photo ci-contre). Une fois qu'on arrive à se dépêtrer du papier journal qui recouvre la porte, on peut aussi admirer dans le couloir les petits mots et les affiches collés au mur, les cadeaux, les ballons. En menant ma petite enquête, j'ai juste compris qu'il s'agissait d'un coup des Sophomores pour accueillir les Firsties (pas de "freshmen" dans un women's college voyons !). Je n'ai pas plus de renseignements, mise à part qu'une suprise pourrait nous attendre tous les jours de la semaine avant de découvrir enfin qui se cache derrière tout ça. En tant qu'étudiante en échange je ne suis pas directement concernée, mais apparament ce sont les "big sisters" qui orchestrent tout pour leurs nouvelles protégées. Finalement, un college de filles, c'est un peu une immense sororité (Sarah, "toi même tu saiiiis").















Prospect Hall 2d Floor revisité !

dimanche 3 octobre 2010

C'est un peu comme vivre aux quatre coins de la Terre

Pour ce premier article, je n'ai pas le courage de m'attarder sur le gigantisme new yorkais qui nous a trop souvent été raconté. Je ne veux cependant pas négliger le rôle que peut jouer la vue de la fameuse skyline ou de Times Square dans l'imaginaire, très répandu, du rêve américain. D'autres villes, de nos jours, présentent probablement une architecture beaucoup plus imposante que celle de Manhattan.

Il ne fait cependant aucun doute que New York est une ville bien plus étendue, bien plus peuplée, et surtout bien plus dynamique que Paris.


Mais surtout, New York est une ville bien plus cosmopolite que Paris.

C'est véritablement la diversité culturelle qui a le plus attiré mon attention. Toutes les traditions se côtoient et s'influencent dans un mouvement d'effervescence que je ne soupçonnais pas. De Chinatown à Little Italy (deux quartiers italiens dans la même ville !), sans compter la communauté russe de Brighton Beach et les très importantes populations juive, latino, africaine etc… New York offre un panel culturel peu commun. Panel qui permet notamment de nouvelles explorations musicales.

Deux jours après mon arrivée, j'ai eu l'occasion de découvrir la Bachata, un style de musique aux sonorités très latino (voir très latin lover) importé de la République Dominicaine. Le fils de Patricia, la directrice d'Arts for Art, faisant parti du groupe, Loisaidas, j'ai été invitée à assister à leur concert au Met (Metropolitan Museum of Art).

Plus tard dans la semaine, j'ai entendu parler d'un bar sympa, situé dans le quartier de Park Slope, c'est à dire tout près de chez moi, à Brooklyn et à la programmation tout à fait intéressante. Le "Barbès" présentait ce soir là un groupe guinéen d'Afro Beat appelé Les ambassadeurs du Mandingue. La création musicale du groupe s'inscrit dans le mouvement de reconstruction culturel engagé par le gouvernement guinéen dans les années 60/70. Leur volonté était de créer une musique proprement guinéenne mais qui exploiterait les instruments modernes, dont notamment la guitare électrique. Malheureusement, je n'ai pas pu filmer le très talentueux guitariste avec qui j'ai sympathisé à la fin du concert. La vidéo suivante vaut tout de même le coup d'oeil.




Enfin, il y a quelques heures, j'ai fait un détour par le BamCafé, le bar de la Brooklyn Academy of Music, qui présente deux concerts gratuits chaque week end. J'ai ainsi fait la connaissance d'une chanteuse de Jazz marocaine, elle aussi très accessible, et dont le travail est assez intéressant : Malika Zarra.

Cette année devrait donc être musicalement très riche. Lundi je commence à travailler pour Arts for Art, et déjà, le soir, j'assisterai à mon premier concert avec l'association.

samedi 2 octobre 2010

Psychology Experiment




Question: Qu'est-ce? Réponse: Mon cerveau.

Ça date un peu, mais il y a deux semaines, j'ai fait le cobaye dans une expérience de Psychologie pour me faire quelques sous ($15 de l'heure en l'occurrence). Le but de l'expérience était de tester les réactions d'une partie du cerveau à des images très violentes. Pour ce faire, j'avais un appareil très complexe sur la tête, un casque avec un écran où défilaient les images, qui mesurait aussi le degré de dilatation de mes pupilles à l'aide d'une caméra. Pour avoir des images de mon cerveau, j'étais en sus dans un IRM (qui fait un bruit monstrueux).

Pour résumer, j'avais des boules Quies, un énorme casque et j'étais allongé dans ce foutu tube où on peut à peine bouger. Et je devais regarder des images de cadavres, de gens entrain de vomir, d'enfants égorgés dans un quelconque conflit sub-saharien. Le pied. J'ai pas pu m'empêcher de penser à cette scène d'Orange Mécanique, où, dans le but d'être guéri de sa violence maladive, le personnage principale est contraint de regarder des images ultra-violentes dans un cinéma, les bras entravés par une camisole de force et les yeux gardés constamment ouvert par des pinces, un sub-alterne se chargeant de les réhydrater sans arrêt. Ce fut un échec dans le film de Kubrick; ça en est aussi un pour moi: ma folie n'a pas diminué.

vendredi 1 octobre 2010

Yosemite Trip



Pas trop eu le temps de mettre à jour le blog ces derniers temps. Les partiels (Mid-Terms) se multiplient comme les trous dans mes chaussettes (bien que les deux problèmes ne soient que vaguement liés).

Le Week-End dernier, donc, je suis allé au Yosemite National Park, à environ 5H à l'Est de SF. Et c'était un de ces voyages où tout indique que ça va être une galère monumentale du fait de l'organisation minimale, et où tout se passe finalement de la meilleure manière possible dans le plus parfait des monde. Avec quelques amis, on a loué un mini-Van. On l'a rempli avec des gens (7 en tout, de gauche à droite: Jeanne (Fr), Clémentine (Fr), Paloma (Mex), Chantie (Mex), Candie (Fr-EU) et Paolo (It)), des tentes et quelques sacs de couchages, un peu d'eau et 2 paquets de barres de céréales. Et c'est tout. Votre serviteur s'est débrouillé avec une carte routière et la position du soleil dans le ciel pour mener tout ce petit monde jusqu'au parc en question (qui doit faire à la louche la taille d'une région française).


Le Parc lui-même est impressionnant. Tout y est à la taille Américaine: les arbres, les falaises (un des plus hauts lieues de l'escalade au monde). On a fait deux balades durant le Week-End dans des cadres magnifiques, avec notamment des cascades gigantesques, même s'il ne restait que peu d'eau après un été particulièrement chaud ici. Gros Bémol: beaucoup, beaucoup trop d'humanoïdes. Le centre du Parc, la Valley, est tellement aménagé pour les touristes que ça ressemble un peu à Disneyland Yosemite par moment. En s'éloignant un peu des chemins principaux, et en gardant le nez en l'air, on arrive à en faire abstraction.

Le Samedi soir, on a dormi dans un camping rempli de Mexicains, qu'on a dû trouver dans le noir (avec les implications que ça a eu pour monter les tentes à la lumière des phares de la voiture). J'ai dormi plus ou moins à même le sol, à quatre dans une tente prévue pour deux. Le temps, magnifique depuis quelques jours, et l'absence totale d'éclairage, nous offraient leur plus beau ciel étoilé. Bref, un vrai WE californien comme on les aime!

jeudi 16 septembre 2010

MIT... 20 jours plus tard.

Non, je ne suis pas une geek. Non, je ne suis pas une geek. Non, je ne suis pas une geek. Non, je ne passe pas des soirées à googler "angles alternes-internes", "cercle trigonométrique" ou "primitive" pour trouver leur traduction anglaise. Non, je ne trépigne pas de joie quand j'arrive au bout de mon programme d'optimisation sous contrainte en constatant que les solutions du dual problem sont bien les mêmes que les valeurs satisfaisant la première différentielle lagrangienne. Non, je ne joue pas au beer pong sur le toit d'une frat house avant d'être chassée par la police et de m'enfuir comme tous les petits mineurs de moins de 21 ans par l'escalier de service. Non, je ne prends pas frénétiquement mes notes à la main sur des cahiers à spirale comme au lycée, ainsi que le font tous mes geeky camarades américains (parce que sortir son mac en amphi pour passer deux heures sur facebook, c'est bon pour les glandeurs de SciencesPo). Non, je n'ai pas complètement renoncé à lire le journal, à rester informée de l'avancement des actualités (autres que celles délivrées par le Tech, très sérieux quotidien des étudiants), et encore moins à prendre le temps de lire des romans.

Non, je ne suis pas une geek.

mercredi 15 septembre 2010

Decal(é)

L'université de Berkeley est, entre autres, connue pour avoir été le berceau de la contestation étudiante aux États-Unis dans les années 60. La ville et l'université portent encore les stigmates de ces événements: le Free Speech Movement Coffee est l'un des principaux café sur le campus, et People's Park est le lieu où les étudiants se réunissaient pour manifester, discuter ou chercher une hypothétique plage sous les pavés. Ironiquement, People's Park est aujourd'hui un repère de SDF où s'échangent des substances plus ou moins à la limite de la légalité.

Parmi les héritages de cette glorieuse période, on trouve aussi les Decal (pour Democracy at California). L'idée est de donner l'opportunité à des étudiants motivés de monter leur propre cours avec le soutien d'un professeur (qui se contente d'approuver le Syllabus, mais ne fait absolument rien d'autre). Cela permet d'enseigner une diversité de sujets plus ou moins sérieux, tout en donnant des unités aux étudiants assidus, qui doivent aussi rendre des devoirs, faire des lectures et participer en cours.

Les sujets abordés vont de la Chimie Culinaire au Tango, en passant par la sexualité féminine, les Simpsons, la place de la femme dans la société au travers de Sex & the City (sponsorisé par l'inévitable département de Gender Studies). Si ça vous intéresse, vous pouvez jeter un œil à la liste complète ici. Au total, ce sont plus de 148 cours qui sont offerts ce semestre.

Pour ma part, ça me permet de diversifier considérablement les sujets que j'étudie, sans pour autant imposer la charge de travail d'un cours normal. Je suis donc un cours de Guitare, Popular Music and Guitar Harmony, dont le but est d'appliquer des bases de théories musicales rudimentaires (progression d'accord, etc.) à la guitare. Très bien fait (et sérieux jusque là). Les facilitators (quel traduction? Instructeurs peut-être?) ont trouvé une devise pour le cours: Grow your nails (ils aiment pas le médiateur et veulent qu'on joue avec les ongles). Je commence à avoir des griffes satisfaisantes à la main droite.

J'ai aussi choisi un cours intitulé Philosophy Through Films, qui est vraiment très très très bien. Chaque semaine, on lit un texte de philo, on regarde un film en relation avec le texte et on en discute. On a commencé par un cycle sur le genre avec Butler en lecture (je connaissais pas et c'est particulièrement stimulant) et Take My Eyes de Iciar Bollain (très bon mélo).

Donc, au final, je suis très positif sur ces decals au travers de ceux que j'ai pris. Vraiment un concept qu'on devrait importer à Sciences-Po.

mardi 14 septembre 2010

Safaris - un cliche je sais!

Deja deux mois en Uganda! Si on en croit ce blog ma vie n'a pas ete tres funky jusque la... erreur. j'etais juste trop paresseuse ( et occupee) pour poster photos et commentaires de mes aventures africaines. J'ai donc deux mois a vous "montrer".

Premier week end, je pose mes valises et on m'apprend que le lendemain 8 de mes nouveaux colocs partent en week end sur les iles du lac Victoria.
Ce sera donc mon premier trip en Ouganda : Ssese Islands


Une nuit sur l'ile principale, un couche de soleil plutot sympathique, une partie de volley avec nos voisins temporaires et des bieres autour d'un feux de camps ( discussions passionantes a propos des "besoins" feminins et masculins avec un chanteurs ougandais et mon tout nouveau pote allemand, daniel!)

Mais aussi une balade dans la foret tropical, frere jacque chante en coeur par une bande de gamins et une traverse de l'ile plutot chaotique (maintenant je suis habituee a l'etat des pistes!).




Deuxieme trip, seulement deux semaines plus tard, et mon premier vrai safari!
Queen Elizabeth national park, avec Yvonne ( BFF canadienne), Daniel ( l'allemand a moustache) et ... trois chinois ( cherry, bebe et Shu Li).
Traverser l'equateur, de nuit, avec eux est deja en soi une aventure, meme s'il ne s'agit que de passer entre deux panneaux qui indique qu'on change d'hemisphere! Je n'ai jamais vu autant d'etoiles de ma vie ( merci l'absence d'eclairage public) mais de la a pousser des cris de babouin femelle en ruth telle Cherry...!

C'est pas vraiment le 4*4 de reve ( et c'est un peu plus ecolo btw) mais on a quand meme le toit ouvrant et c'est l'essentiel. Game drive assise sur le toit du van, assez genialissime pour tout vous dire!
En prime: Elephants, Hippos, gazelle, Zebres... les cliches du safari!


Si je me souviens bien ils etaient a moins de 20m de nous!


Et enfin troisieme trip ; Murchison falls national park. Tous ces week end sont organises par un aiesecer's Martin qui vient de lancer son entreprise. C'est tout nouveau ( meme pour lui, premier trip a Murchison pour lui aussi!), donc pas toujours totalement au point... mais vraiment tres fun!

On a par exemple passer la nuit dans le campement des guides et drivers, ou la douche se prend froide ( comme tous les jours) et a la lampe torche! Ils ne sont pas autorises a vendre quoi que se soit pour ne pas faire de concurrence au luxueux resort juste en face, Martin a donc du resquiller pour avoir a manger et a boire. Et bien evidemment plus d'electricite apres 21h!











Pas de safari au kenya la semaine prochaine, mais une nouvelle activite "handfeed a giraffe"!
Entre les deux week end safaris on est aussi alle faire du rafting sur le Nil (avec entre autre Sudhir qui ne sait pas nager). Fort heureusement le raft ne s'est renverse qu'une seule fois!

Les autres week end voire les autres jours de la semaine ca donne plutot ca :

Mardi Karaoke (alex's birthday);









samedi : petite reunion entre amis autour d'une biere!

Ce qui est genial c'est que sur aucune photo j'arrive a trouver deux fois le meme pays, ou alors c'est vraiment un miracle.

La preuve ici : France, Canada, Mexique, Pays-bas ( beaucoup de Dutch dans le coin, tres etrange tout de meme!)
Voila les principaux chapitres de mon sejour!

lundi 13 septembre 2010

PVTA - Profite Vraiment de Ton Année

Le PVTA (Pioneer Valley Transit Authority) est le bus qui déssert les Five Colleges et les quelques Malls. Voici en 3 points en quoi ce bus est essentiel pour toute étudiante à Holyoke :

1. Prendre des cours à Hampshire, Amherst, Umass, et Smith.
Le partenariat entre les 5 colleges permet à tous les étudiants de prendre des cours ailleurs. Pour ma part j'ai testé Hampshire College, à une quinzaine de minute de Mt Holyoke et pourtant presque un choc culturel. J'ai pu y croiser un moine tibétien, un garçon en jupe, des dizaines de tatoués, piercés, décolorés. L'ambiance est à l'opposé du calme voire du sérieux de MHC. Je n'ai pas encore visité la yourte ni la ferme mais ça pourrait être amusant ! La scolarité est aussi alternative : d'après ce que j'ai compris, pas de notes, pas d'exams, et des cours aussi surprenants que bizarres.

2. Sortir à Hampshire, Amherst, et Umass.
Les filles de Smith et de Mt Holyoke ne se privent pas quant ils s'agit de vivre leur vie étudiante. Voire d'en rajouter, je ne sais pas si c'est le sentiment de frustration d'être dans un college de filles, ou celle d'être isolé entre la montagne et la campagne, mais la vie nocturne bat son plein ! Rien que pour vous (et un peu pour moi aussi), j'ai testé les 3 colleges le week end dernier.
Jeudi soir à Umass : un campus énorme, à titre d'info la bibliothèque est une immense tour d'une vingtaine d'étage, et bien 30min à 40min pour joindre les deux extrémités du campus à pied. Beaucoup d'étudiants étaient dehors, à la recherche d'une fraternité, d'une résidence où les soirées se passaient. Vendredi à Hampshire : autre ambiance, un campus plus petit, plus convivial mais fidèle à sa réputation hippie. Samedi à Amherst : pour la première fois, une "legit party" = il ne nous a pas fallu faire trois fois le tour du campus pour trouver un endroit où passer la soirée. Ambiance bourgeoise, la réputation de Amherst est d'accueillir les fils à papa.

3. Se ravitailler à Hampshire et Holyoke
Le PVTA nous amène aussi aux différents malls dans la région. Et on comprend bien pourquoi les habitants des coins isolés des alentours arrivent à se contenter d'un mall au bord d'une highway : parce qu'on y trouve tout. Le magasin de vêtement propose vêtements d'été, d'hiver, chaussures, accessoires, vêtements de bébés, bijoux et je dois en oublier d'autres. Juste à côté, le magasin où tous les articles sont à 1$, dans lequel on peut trouver des produits ménagers aux vernis à ongles, en passant par les affaires de bureau, les ustensiles de cuisine et de la déco. Il y a bien sur un supermarché, Target, dans lequel j'ai mis 40min à décider quelle lessive je devais prendre sachant que toutes celles proposées avaient une odeur douteuse. Des resto et fast food à profusion : pizza hut, mac do et compagnie. Et sans oublier un opérateur téléphonique grâce auquel j'ai pu me reconnecter au monde, enfin surtout à mes nouvelles copines de MoHo ! Parce que socialiser sans numéro de téléphone, finalement ça pose problème.

Cable-Cars



Le comble du comble de la "touriste attitude" à SF. Pour citer une référence très légitime, le Routard (oui, j'assume!): 'San Francisco sans les Cable-Cars, c'est comme un baiser sans moustache'. Mais là, je dois dire qu'ils exagèrent presque pas. Ça en vaut vraiment la peine!

samedi 11 septembre 2010

"Le choc des civilisations"



Je tiens à vous faire part des chocs culturels que j'ai eus depuis mon arrivée dans la capitale coréenne. Ce ne sont parfois que de simples détails, mais il y en a tellement qu'il faut absolument que j'en fasse un rapport.

1. Le café. Vous savez à quel point j'aime le café, boisson préférée des français, et vous partagez certainement cet enthousiasme. Figurez-vous que j'ai voulu commander un café dans une sorte de bar (qui fait des cafés, ce qui est déjà assez exceptionnel à Seoul), et qu'on me demande "hot or cold ?". What the fuck, c'est quoi cette question ? Evidemment je ne vais pas commander un café déjà froid ! Mais en fait ici c'est apparemment absolument normal de commander un café... avec des glaçons ! "Sacrilège" est le premier mot qui m'est venu à l'esprit. Mais j'ai goûté, je suis là pour découvrir leur culture quand même... et figurez-vous que je me suis même habituée à mon mocha du matin... avec glaçons.

2. La petite sonnette sur la table. Vous voyez la petite cloche qu'ont les aristocrates dans les films pour appeler le service ? A Seoul, dans un bar, on n'appelle pas le serveur par un signe de la main, mais on appuie sur une petite sonnette électronique fixée sur la table.

3. Les églises. Il y a énormément d'églises chrétiennes à Seoul. Mais elles se fondent très bien dans le paysage... Je m'explique. Des buildings, des buildings, des néons colorés, et Ha ! Un building coiffé d'une croix en néon rouge : c'est une église.

4.Les missionnaires chrétiens. J'en ai déjà rencontré trois dans le métro. Des américains. Si je veux me procurer une bible en français, maintenant je sais où aller.

5. Le soju. Un des symboles de la Corée. Le soju est l'alcool le plus apprécié et le plus consommé des coréens. Très bon marché, se boit en toutes occasions, dans les bars ou en même temps que le repas. Il est très impoli de refuser un verre qu'on vous propose, et la tradition veut que le premier verre soit bu "in one shot". C'est impossible de passer dans une station de métro sans voir une publicité pour le soju sur un écran.

6. Le parapluie. Un élément indispensable à Seoul, du moins en été. Tout d'abord il pleut très souvent, très fort et très longtemps, sortir sans parapluie dans ce cas est impensable. Jusque-là tout est normal. Mais les jours de beau temps, il y a autant de gens qui se baladent avec leur parapluie que les jours de pluie. L'astuce ? Vous ne verrez jamais un coréen avec des lunettes de soleil, leur parapluie leur sert aussi d'ombrelle. "Korean style".

7. Les typhons. Le typhon Kompasu du Jeudi 2 Septembre est le plus violent cyclone tropical qu'ait connu la région de Seoul depuis 15 ans. A vrai dire cette nuit-là je me disais bien que le vent soufflait inhabituellement fort, mais je me suis rendu compte que c'était un typhon le lendemain seulement, quand j'ai vu des arbres déracinés au bord de la route.

8. La hiérarchie. Je me suis aperçu de l'importance du respect de la hiérarchie en Corée quand j'ai commencé à apprendre le coréen. D'abord trop heureuse d'apprendre que les verbes ne se déclinent pas en fonction du sujet (ça donne : je suis, tu suis, il suis, nous suis...etc.) je déchante quand on nous dit qu'il se décline en fonction de la personne à laquelle on s'adresse... Les verbes ont quatre formes différentes en fonction des quatre degrés de politesse. C'est dingue.

9. Le respect des aînés. Une des caractéristiques les plus incroyables de leur société. Par exemple, les étudiants "juniors", en 1ère ou en 2ème année, sont terrorisés par les étudiants dits "seniors". J'ai entendu parler de ça pour la première fois dans une discussion avec ma colocataire coréenne. Elle me dit qu'elle fait partie d'une chorale, et qu'elle déteste y aller. Etonnée, je lui demande pourquoi elle continue d'y participer, et elle me répond que puisqu'elle est "freshmen", elle est obligée d'y aller pour être bien vue des étudiants plus vieux. Elle joue aussi du violon, donc forcément je lui ai demandé pourquoi elle ne préférerait pas jouer dans l'orchestre, et elle me répond que les seniors sont encore plus durs avec les instrumentistes qu'avec les choristes. Dingue.
Autre exemple : Un européen m'a raconté qu'il est allé jouer au foot avec des coréens. Il commence à installer le terrain, et un coréen lui tape sur l'épaule et lui fait "Qu'est-ce que tu fais ? T'as 24 ans, laisse faire les plus jeunes". Même chose quand il a voulu ranger le terrain à la fin du match, c'est les plus jeunes qui font tout le boulot.
Autre exemple : On était tout un groupe d'étudiants internationaux assis autour d'une table, avec entre autres un coréen de 19 ans. A un moment deux coréens plus âgés s'assoient avec nous, discutent puis repartent. Et le coréen de 19 ans nous fait remarquer qu'il ne leur a pas adressé la parole une seule fois, et qu'il ne les a même pas regardés, et que cette impolitesse, ce manque de respect aurait été inimaginable si le groupe n'avait été formé que de coréens.


Photo : Le palais du roi Sejong (XVème siècle) en plein centre de Seoul.

mercredi 8 septembre 2010

Girls just wanna have fun!

Parlons un peu de la vie sociale à MHC. S'il est évident qu'on ne rivalise pas avec les programmes d'inté des grandes universités et leurs folles soirées, il y a quand même à MHC de quoi ne pas devenir ermite ou bonne soeur.

2 types de soirées : les soirées officielles dans les locaux du college. Her soir a eu lieu la soirée des seniors sur le thème "glitter in gold". 2 garçons au compteur ! C'est un truc à voir dans sa vie. Mais c'est pas si choquant que ça finalement ! Les filles sont naturelles, s'amusent entre copines, dansent, s'éclatent ! Une soirée différente mais tout à fait réussie. Mais ca n'empêche pas que les MoHo (noms des étudiants de Mount Holyoke) aillent dans les universités voisines pour s'amuser et faire des rencontres grâce à la super navette gratuite qui nous y amène, et ainsi trouvent leur équilibre. 2ème type : les soirées clandestines, dans des dorms éloignés ou des bâtiments discrets, et isolés. Rien de bien fou, de ce que j'ai vu ce sont surtout les promos supérieures qui s'y retrouvent.

Les soirées ne font donc pas grand chose, alors que la vie dans les dorms beaucoup plus ! Les liens se font rapidement entre voisines d'étage, les portes restent ouvertes, et on se retrouve dans la chambre d'en face ou celle au bout du couloir pour à discuter, écouter de la musique, et rigoler ! Au deuxième étage de Prospect Hall, toujours de la bonne humeur, des rires, de la musique, des discussions sur le pallier ou dans la salle de bains. Que du bonheur ! Sinon, on peut tout aussi bien se balader sur le campus et profiter des nuits encore douces à regarder les étoiles qui se reflètent sur le lac, à jouer au billard ou au baby-foot à Blanchard en dégustant une glace, tout comme tomber par hasard sur l'ochestre de percussions qui laisse ses instruments à la portée de tous et de danser sous le clair de lune au rythme des tambours. Ou sinon, si on étouffe un peu sur le campus, on peut aussi aller au Village Commons pour une soirée resto + ciné. De quoi s'occuper donc !

Les rencontres se font facilement, simplement en disant bonjour à la personne qui prend le même chemin que toi, qui est assise à côté en cours, à ta table aux repas. Pas mal de rencontres de filles franco-américaines ou parlant français. Bref, le contact est facile et, évoluant dans une petite communauté, il est d'autant plus facile de se retrouver pour toute sorte de passe-temps (cf paragraphe précédent) !


La vue sur le lac depuis Prospect Hall

Like a Moho

Une petite dizaine de jours à MHC, et l'heure d'un premier bilan. J'ai l'impression d'avoir des tooonnes de choses à raconter mais je vais éviter les détails et écrire sur les évènements les plus marquants de ce début de 3A.

Pendant une semaine, j'ai participé à la pre-orientation ( = sorte d'inté pour les internationaux) puis à l'orientation en soi avec tous les nouveaux étudiants. En quoi ça consistait ? Il y avait un thème global qui tournait autour du dialogue interculturel et de l'intégration. Pas très fun au premier abord, mais c'était mis en scène de façon à se rencontrer les unes les autres et à très rapidement franchir les premières barrières, et s'ouvrir aux autres en discutant, partageant nos expériences. En conclusion de cette première semaine, j'ai fait la connaissance de filles géniales, ouvertes, curieuses ! J'ai aussi commencé à comprendre "l'esprit d'école" de MHC qui m'a parfois rappelé comment Sc po fonctionne. Entre son hymne, ses couleurs, son vocabulaire, sa communauté très soudée, on arrrive facilement à trouver sa place ! D'ailleurs beaucoup de filles ici avouent que c'est le meilleur choix qu'elles aient fait dans leur vie même si elles n'avaient jamais pensé étudier dans un college de filles. Donc ça me rassure moi aussi dans tous les doutes que j'avais avant d'arriver ici, et si je ressens encore un certain sentiment que cet endroit n'est pas spécialement fait pour moi et ma personnalité, j'apprends de jour en jour à faire confiance à MHC et à tout ce que cela va m'apporter de positif.

Avant de divaguer, j'évoquais l'esprit d'école. Voilà un évènement qui l'illustre à merveille. Mardi avait lieu Convocation Day qui est la cérémonie d'ouverture officielle de la nouvelle année. Et pour l'occasion les étudiantes de chaque année devaient porter la couleur de leur promo. La mienne (et celle des seniors puisque je suis diplômée avec eux) est le jaune. Au cours la journée, on a pu croisé des Pikachu, des lions, des fleurs, des bus et tous les déguisements possibles et imaginables qui ont coloré le campus de jaune, sans oublier le rouge des first years, le bleu et le vert des sophomores et juniors.


Senior Breakfast @Blanchard pour commencer la journée de bonne humeur et en musique


Senior Line-up : les seniors entrent dans l'amphi en dernier, déguisés en jaune et avec leur robe de graduation par dessus