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mercredi 6 octobre 2010

French Touch


Qui a dit que la culture française, berceau des savoirs éclairés et des esprits vifs, s'enfonçait dans le déclin? Il semble au contraire que les cerveaux éveillés du pays de la baguette et du béret n'hésite pas de répandre autour de la planète pour couvrir le monde de leur bienveillante aura. Le MIT en est la preuve. Après m'être provisoirement convaincue que mon année serait définitivement anglo-saxonne dans les premiers jours, et qu'il faudrait bon-gré/mal-gré m'accoutumer à l'approche relationnelle si particulière qui est celle de nos acolytes outre-atlantique, et qui s'inscrit droit dans la lignée historique sur laquelle ils ont bâti la fierté de leur (toute jeune) conscience nationale, à savoir l'indépendance absolue et la liberté vaille que vaille, quitte à minimiser les attaches humaines et ne saisir des alter-ego que leur compagnie extérieure, (et là je me rends compte que cette phrase est très longue, et qu'il serait tant de la finir) et bien non! La bonne vieille patrie de la Révolution et de la fraternité universaliste (oui oui je parle bien de la France, mais celle d'avant les lubies sécuritaires qui lui font tourner la tête) m'a rattrapée: si les undergrad ne doivent compter d'amis francophones qu'Elsa et moi, il s'avère que les grad en recellent à foison. C'est ainsi que je rencontre jour après jour Polytechniciens, Mineurs, Centraliens, Arts et Métiéristes, et autres individus prometteurs venus conclure leur programme d'étude par un master à plus forte valeur-ajoutée (et quand on connaît les frais de scolarité, on s'attend effectivement à ce que le retour sur investissement soit à la hauteur de l'endettement contracté) ou tout simplement glander dans un labo sur un vague projet de recherche qu'ils ne maîtrisent qu'à moitié.
L'effet d'attraction et de convergence vers la langue de Molière s'étend bien au-delà des campus cambridgiens, et j'ai découvert le weekend dernier qu'il n'était pas impossible, à 7000km de Paris, de sympathiser avec des camarades de classe jusqu'alors inconnus, de rencontrer des acolytes bretons (voire finistériens), de se rappeler au bon souvenir du concours commun avec des collègues téléportés depuis leur IEP de province (brrrr la Province...), et même de tomber nez à nez avec ce type du lycée dont on avait un jour su qu'il serait à Boston cette année mais qu'on avait bien évidemment oublié. Boston College, UMass, Suffolk... le poumon intellectuel qu'est le Massachusetts dans cet obèse territoire américain accueille entre ses côtes nombre de nos concitoyens. Mais c'est parce qu'on le vaut bien.

Bref, douce France, cher pays de mon enfance, tu n'as pas fini de me coller aux basques.


Des français au musée. Car je ne crains qu'hélas, cela soit un fait: tout comme le musée attirera toujours le français, le français attirera toujours le français. Car le français, lui, est civilisé.

1 commentaire:

  1. J'ai comme l'impression que je reconnais deux profils connus dans cet article, une certaine Marie-Aude et un certain Maxime? J'ai en effet appris que tu avais rencontré Marie-Aude lors d'une soirée, je trouve ça cool! By the way, je veux bien des nouvelles, ça fait longtemps!

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