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jeudi 16 septembre 2010

MIT... 20 jours plus tard.

Non, je ne suis pas une geek. Non, je ne suis pas une geek. Non, je ne suis pas une geek. Non, je ne passe pas des soirées à googler "angles alternes-internes", "cercle trigonométrique" ou "primitive" pour trouver leur traduction anglaise. Non, je ne trépigne pas de joie quand j'arrive au bout de mon programme d'optimisation sous contrainte en constatant que les solutions du dual problem sont bien les mêmes que les valeurs satisfaisant la première différentielle lagrangienne. Non, je ne joue pas au beer pong sur le toit d'une frat house avant d'être chassée par la police et de m'enfuir comme tous les petits mineurs de moins de 21 ans par l'escalier de service. Non, je ne prends pas frénétiquement mes notes à la main sur des cahiers à spirale comme au lycée, ainsi que le font tous mes geeky camarades américains (parce que sortir son mac en amphi pour passer deux heures sur facebook, c'est bon pour les glandeurs de SciencesPo). Non, je n'ai pas complètement renoncé à lire le journal, à rester informée de l'avancement des actualités (autres que celles délivrées par le Tech, très sérieux quotidien des étudiants), et encore moins à prendre le temps de lire des romans.

Non, je ne suis pas une geek.

mercredi 15 septembre 2010

Decal(é)

L'université de Berkeley est, entre autres, connue pour avoir été le berceau de la contestation étudiante aux États-Unis dans les années 60. La ville et l'université portent encore les stigmates de ces événements: le Free Speech Movement Coffee est l'un des principaux café sur le campus, et People's Park est le lieu où les étudiants se réunissaient pour manifester, discuter ou chercher une hypothétique plage sous les pavés. Ironiquement, People's Park est aujourd'hui un repère de SDF où s'échangent des substances plus ou moins à la limite de la légalité.

Parmi les héritages de cette glorieuse période, on trouve aussi les Decal (pour Democracy at California). L'idée est de donner l'opportunité à des étudiants motivés de monter leur propre cours avec le soutien d'un professeur (qui se contente d'approuver le Syllabus, mais ne fait absolument rien d'autre). Cela permet d'enseigner une diversité de sujets plus ou moins sérieux, tout en donnant des unités aux étudiants assidus, qui doivent aussi rendre des devoirs, faire des lectures et participer en cours.

Les sujets abordés vont de la Chimie Culinaire au Tango, en passant par la sexualité féminine, les Simpsons, la place de la femme dans la société au travers de Sex & the City (sponsorisé par l'inévitable département de Gender Studies). Si ça vous intéresse, vous pouvez jeter un œil à la liste complète ici. Au total, ce sont plus de 148 cours qui sont offerts ce semestre.

Pour ma part, ça me permet de diversifier considérablement les sujets que j'étudie, sans pour autant imposer la charge de travail d'un cours normal. Je suis donc un cours de Guitare, Popular Music and Guitar Harmony, dont le but est d'appliquer des bases de théories musicales rudimentaires (progression d'accord, etc.) à la guitare. Très bien fait (et sérieux jusque là). Les facilitators (quel traduction? Instructeurs peut-être?) ont trouvé une devise pour le cours: Grow your nails (ils aiment pas le médiateur et veulent qu'on joue avec les ongles). Je commence à avoir des griffes satisfaisantes à la main droite.

J'ai aussi choisi un cours intitulé Philosophy Through Films, qui est vraiment très très très bien. Chaque semaine, on lit un texte de philo, on regarde un film en relation avec le texte et on en discute. On a commencé par un cycle sur le genre avec Butler en lecture (je connaissais pas et c'est particulièrement stimulant) et Take My Eyes de Iciar Bollain (très bon mélo).

Donc, au final, je suis très positif sur ces decals au travers de ceux que j'ai pris. Vraiment un concept qu'on devrait importer à Sciences-Po.

mardi 14 septembre 2010

Safaris - un cliche je sais!

Deja deux mois en Uganda! Si on en croit ce blog ma vie n'a pas ete tres funky jusque la... erreur. j'etais juste trop paresseuse ( et occupee) pour poster photos et commentaires de mes aventures africaines. J'ai donc deux mois a vous "montrer".

Premier week end, je pose mes valises et on m'apprend que le lendemain 8 de mes nouveaux colocs partent en week end sur les iles du lac Victoria.
Ce sera donc mon premier trip en Ouganda : Ssese Islands


Une nuit sur l'ile principale, un couche de soleil plutot sympathique, une partie de volley avec nos voisins temporaires et des bieres autour d'un feux de camps ( discussions passionantes a propos des "besoins" feminins et masculins avec un chanteurs ougandais et mon tout nouveau pote allemand, daniel!)

Mais aussi une balade dans la foret tropical, frere jacque chante en coeur par une bande de gamins et une traverse de l'ile plutot chaotique (maintenant je suis habituee a l'etat des pistes!).




Deuxieme trip, seulement deux semaines plus tard, et mon premier vrai safari!
Queen Elizabeth national park, avec Yvonne ( BFF canadienne), Daniel ( l'allemand a moustache) et ... trois chinois ( cherry, bebe et Shu Li).
Traverser l'equateur, de nuit, avec eux est deja en soi une aventure, meme s'il ne s'agit que de passer entre deux panneaux qui indique qu'on change d'hemisphere! Je n'ai jamais vu autant d'etoiles de ma vie ( merci l'absence d'eclairage public) mais de la a pousser des cris de babouin femelle en ruth telle Cherry...!

C'est pas vraiment le 4*4 de reve ( et c'est un peu plus ecolo btw) mais on a quand meme le toit ouvrant et c'est l'essentiel. Game drive assise sur le toit du van, assez genialissime pour tout vous dire!
En prime: Elephants, Hippos, gazelle, Zebres... les cliches du safari!


Si je me souviens bien ils etaient a moins de 20m de nous!


Et enfin troisieme trip ; Murchison falls national park. Tous ces week end sont organises par un aiesecer's Martin qui vient de lancer son entreprise. C'est tout nouveau ( meme pour lui, premier trip a Murchison pour lui aussi!), donc pas toujours totalement au point... mais vraiment tres fun!

On a par exemple passer la nuit dans le campement des guides et drivers, ou la douche se prend froide ( comme tous les jours) et a la lampe torche! Ils ne sont pas autorises a vendre quoi que se soit pour ne pas faire de concurrence au luxueux resort juste en face, Martin a donc du resquiller pour avoir a manger et a boire. Et bien evidemment plus d'electricite apres 21h!











Pas de safari au kenya la semaine prochaine, mais une nouvelle activite "handfeed a giraffe"!
Entre les deux week end safaris on est aussi alle faire du rafting sur le Nil (avec entre autre Sudhir qui ne sait pas nager). Fort heureusement le raft ne s'est renverse qu'une seule fois!

Les autres week end voire les autres jours de la semaine ca donne plutot ca :

Mardi Karaoke (alex's birthday);









samedi : petite reunion entre amis autour d'une biere!

Ce qui est genial c'est que sur aucune photo j'arrive a trouver deux fois le meme pays, ou alors c'est vraiment un miracle.

La preuve ici : France, Canada, Mexique, Pays-bas ( beaucoup de Dutch dans le coin, tres etrange tout de meme!)
Voila les principaux chapitres de mon sejour!

lundi 13 septembre 2010

PVTA - Profite Vraiment de Ton Année

Le PVTA (Pioneer Valley Transit Authority) est le bus qui déssert les Five Colleges et les quelques Malls. Voici en 3 points en quoi ce bus est essentiel pour toute étudiante à Holyoke :

1. Prendre des cours à Hampshire, Amherst, Umass, et Smith.
Le partenariat entre les 5 colleges permet à tous les étudiants de prendre des cours ailleurs. Pour ma part j'ai testé Hampshire College, à une quinzaine de minute de Mt Holyoke et pourtant presque un choc culturel. J'ai pu y croiser un moine tibétien, un garçon en jupe, des dizaines de tatoués, piercés, décolorés. L'ambiance est à l'opposé du calme voire du sérieux de MHC. Je n'ai pas encore visité la yourte ni la ferme mais ça pourrait être amusant ! La scolarité est aussi alternative : d'après ce que j'ai compris, pas de notes, pas d'exams, et des cours aussi surprenants que bizarres.

2. Sortir à Hampshire, Amherst, et Umass.
Les filles de Smith et de Mt Holyoke ne se privent pas quant ils s'agit de vivre leur vie étudiante. Voire d'en rajouter, je ne sais pas si c'est le sentiment de frustration d'être dans un college de filles, ou celle d'être isolé entre la montagne et la campagne, mais la vie nocturne bat son plein ! Rien que pour vous (et un peu pour moi aussi), j'ai testé les 3 colleges le week end dernier.
Jeudi soir à Umass : un campus énorme, à titre d'info la bibliothèque est une immense tour d'une vingtaine d'étage, et bien 30min à 40min pour joindre les deux extrémités du campus à pied. Beaucoup d'étudiants étaient dehors, à la recherche d'une fraternité, d'une résidence où les soirées se passaient. Vendredi à Hampshire : autre ambiance, un campus plus petit, plus convivial mais fidèle à sa réputation hippie. Samedi à Amherst : pour la première fois, une "legit party" = il ne nous a pas fallu faire trois fois le tour du campus pour trouver un endroit où passer la soirée. Ambiance bourgeoise, la réputation de Amherst est d'accueillir les fils à papa.

3. Se ravitailler à Hampshire et Holyoke
Le PVTA nous amène aussi aux différents malls dans la région. Et on comprend bien pourquoi les habitants des coins isolés des alentours arrivent à se contenter d'un mall au bord d'une highway : parce qu'on y trouve tout. Le magasin de vêtement propose vêtements d'été, d'hiver, chaussures, accessoires, vêtements de bébés, bijoux et je dois en oublier d'autres. Juste à côté, le magasin où tous les articles sont à 1$, dans lequel on peut trouver des produits ménagers aux vernis à ongles, en passant par les affaires de bureau, les ustensiles de cuisine et de la déco. Il y a bien sur un supermarché, Target, dans lequel j'ai mis 40min à décider quelle lessive je devais prendre sachant que toutes celles proposées avaient une odeur douteuse. Des resto et fast food à profusion : pizza hut, mac do et compagnie. Et sans oublier un opérateur téléphonique grâce auquel j'ai pu me reconnecter au monde, enfin surtout à mes nouvelles copines de MoHo ! Parce que socialiser sans numéro de téléphone, finalement ça pose problème.

Cable-Cars



Le comble du comble de la "touriste attitude" à SF. Pour citer une référence très légitime, le Routard (oui, j'assume!): 'San Francisco sans les Cable-Cars, c'est comme un baiser sans moustache'. Mais là, je dois dire qu'ils exagèrent presque pas. Ça en vaut vraiment la peine!

samedi 11 septembre 2010

"Le choc des civilisations"



Je tiens à vous faire part des chocs culturels que j'ai eus depuis mon arrivée dans la capitale coréenne. Ce ne sont parfois que de simples détails, mais il y en a tellement qu'il faut absolument que j'en fasse un rapport.

1. Le café. Vous savez à quel point j'aime le café, boisson préférée des français, et vous partagez certainement cet enthousiasme. Figurez-vous que j'ai voulu commander un café dans une sorte de bar (qui fait des cafés, ce qui est déjà assez exceptionnel à Seoul), et qu'on me demande "hot or cold ?". What the fuck, c'est quoi cette question ? Evidemment je ne vais pas commander un café déjà froid ! Mais en fait ici c'est apparemment absolument normal de commander un café... avec des glaçons ! "Sacrilège" est le premier mot qui m'est venu à l'esprit. Mais j'ai goûté, je suis là pour découvrir leur culture quand même... et figurez-vous que je me suis même habituée à mon mocha du matin... avec glaçons.

2. La petite sonnette sur la table. Vous voyez la petite cloche qu'ont les aristocrates dans les films pour appeler le service ? A Seoul, dans un bar, on n'appelle pas le serveur par un signe de la main, mais on appuie sur une petite sonnette électronique fixée sur la table.

3. Les églises. Il y a énormément d'églises chrétiennes à Seoul. Mais elles se fondent très bien dans le paysage... Je m'explique. Des buildings, des buildings, des néons colorés, et Ha ! Un building coiffé d'une croix en néon rouge : c'est une église.

4.Les missionnaires chrétiens. J'en ai déjà rencontré trois dans le métro. Des américains. Si je veux me procurer une bible en français, maintenant je sais où aller.

5. Le soju. Un des symboles de la Corée. Le soju est l'alcool le plus apprécié et le plus consommé des coréens. Très bon marché, se boit en toutes occasions, dans les bars ou en même temps que le repas. Il est très impoli de refuser un verre qu'on vous propose, et la tradition veut que le premier verre soit bu "in one shot". C'est impossible de passer dans une station de métro sans voir une publicité pour le soju sur un écran.

6. Le parapluie. Un élément indispensable à Seoul, du moins en été. Tout d'abord il pleut très souvent, très fort et très longtemps, sortir sans parapluie dans ce cas est impensable. Jusque-là tout est normal. Mais les jours de beau temps, il y a autant de gens qui se baladent avec leur parapluie que les jours de pluie. L'astuce ? Vous ne verrez jamais un coréen avec des lunettes de soleil, leur parapluie leur sert aussi d'ombrelle. "Korean style".

7. Les typhons. Le typhon Kompasu du Jeudi 2 Septembre est le plus violent cyclone tropical qu'ait connu la région de Seoul depuis 15 ans. A vrai dire cette nuit-là je me disais bien que le vent soufflait inhabituellement fort, mais je me suis rendu compte que c'était un typhon le lendemain seulement, quand j'ai vu des arbres déracinés au bord de la route.

8. La hiérarchie. Je me suis aperçu de l'importance du respect de la hiérarchie en Corée quand j'ai commencé à apprendre le coréen. D'abord trop heureuse d'apprendre que les verbes ne se déclinent pas en fonction du sujet (ça donne : je suis, tu suis, il suis, nous suis...etc.) je déchante quand on nous dit qu'il se décline en fonction de la personne à laquelle on s'adresse... Les verbes ont quatre formes différentes en fonction des quatre degrés de politesse. C'est dingue.

9. Le respect des aînés. Une des caractéristiques les plus incroyables de leur société. Par exemple, les étudiants "juniors", en 1ère ou en 2ème année, sont terrorisés par les étudiants dits "seniors". J'ai entendu parler de ça pour la première fois dans une discussion avec ma colocataire coréenne. Elle me dit qu'elle fait partie d'une chorale, et qu'elle déteste y aller. Etonnée, je lui demande pourquoi elle continue d'y participer, et elle me répond que puisqu'elle est "freshmen", elle est obligée d'y aller pour être bien vue des étudiants plus vieux. Elle joue aussi du violon, donc forcément je lui ai demandé pourquoi elle ne préférerait pas jouer dans l'orchestre, et elle me répond que les seniors sont encore plus durs avec les instrumentistes qu'avec les choristes. Dingue.
Autre exemple : Un européen m'a raconté qu'il est allé jouer au foot avec des coréens. Il commence à installer le terrain, et un coréen lui tape sur l'épaule et lui fait "Qu'est-ce que tu fais ? T'as 24 ans, laisse faire les plus jeunes". Même chose quand il a voulu ranger le terrain à la fin du match, c'est les plus jeunes qui font tout le boulot.
Autre exemple : On était tout un groupe d'étudiants internationaux assis autour d'une table, avec entre autres un coréen de 19 ans. A un moment deux coréens plus âgés s'assoient avec nous, discutent puis repartent. Et le coréen de 19 ans nous fait remarquer qu'il ne leur a pas adressé la parole une seule fois, et qu'il ne les a même pas regardés, et que cette impolitesse, ce manque de respect aurait été inimaginable si le groupe n'avait été formé que de coréens.


Photo : Le palais du roi Sejong (XVème siècle) en plein centre de Seoul.

mercredi 8 septembre 2010

Girls just wanna have fun!

Parlons un peu de la vie sociale à MHC. S'il est évident qu'on ne rivalise pas avec les programmes d'inté des grandes universités et leurs folles soirées, il y a quand même à MHC de quoi ne pas devenir ermite ou bonne soeur.

2 types de soirées : les soirées officielles dans les locaux du college. Her soir a eu lieu la soirée des seniors sur le thème "glitter in gold". 2 garçons au compteur ! C'est un truc à voir dans sa vie. Mais c'est pas si choquant que ça finalement ! Les filles sont naturelles, s'amusent entre copines, dansent, s'éclatent ! Une soirée différente mais tout à fait réussie. Mais ca n'empêche pas que les MoHo (noms des étudiants de Mount Holyoke) aillent dans les universités voisines pour s'amuser et faire des rencontres grâce à la super navette gratuite qui nous y amène, et ainsi trouvent leur équilibre. 2ème type : les soirées clandestines, dans des dorms éloignés ou des bâtiments discrets, et isolés. Rien de bien fou, de ce que j'ai vu ce sont surtout les promos supérieures qui s'y retrouvent.

Les soirées ne font donc pas grand chose, alors que la vie dans les dorms beaucoup plus ! Les liens se font rapidement entre voisines d'étage, les portes restent ouvertes, et on se retrouve dans la chambre d'en face ou celle au bout du couloir pour à discuter, écouter de la musique, et rigoler ! Au deuxième étage de Prospect Hall, toujours de la bonne humeur, des rires, de la musique, des discussions sur le pallier ou dans la salle de bains. Que du bonheur ! Sinon, on peut tout aussi bien se balader sur le campus et profiter des nuits encore douces à regarder les étoiles qui se reflètent sur le lac, à jouer au billard ou au baby-foot à Blanchard en dégustant une glace, tout comme tomber par hasard sur l'ochestre de percussions qui laisse ses instruments à la portée de tous et de danser sous le clair de lune au rythme des tambours. Ou sinon, si on étouffe un peu sur le campus, on peut aussi aller au Village Commons pour une soirée resto + ciné. De quoi s'occuper donc !

Les rencontres se font facilement, simplement en disant bonjour à la personne qui prend le même chemin que toi, qui est assise à côté en cours, à ta table aux repas. Pas mal de rencontres de filles franco-américaines ou parlant français. Bref, le contact est facile et, évoluant dans une petite communauté, il est d'autant plus facile de se retrouver pour toute sorte de passe-temps (cf paragraphe précédent) !


La vue sur le lac depuis Prospect Hall

Like a Moho

Une petite dizaine de jours à MHC, et l'heure d'un premier bilan. J'ai l'impression d'avoir des tooonnes de choses à raconter mais je vais éviter les détails et écrire sur les évènements les plus marquants de ce début de 3A.

Pendant une semaine, j'ai participé à la pre-orientation ( = sorte d'inté pour les internationaux) puis à l'orientation en soi avec tous les nouveaux étudiants. En quoi ça consistait ? Il y avait un thème global qui tournait autour du dialogue interculturel et de l'intégration. Pas très fun au premier abord, mais c'était mis en scène de façon à se rencontrer les unes les autres et à très rapidement franchir les premières barrières, et s'ouvrir aux autres en discutant, partageant nos expériences. En conclusion de cette première semaine, j'ai fait la connaissance de filles géniales, ouvertes, curieuses ! J'ai aussi commencé à comprendre "l'esprit d'école" de MHC qui m'a parfois rappelé comment Sc po fonctionne. Entre son hymne, ses couleurs, son vocabulaire, sa communauté très soudée, on arrrive facilement à trouver sa place ! D'ailleurs beaucoup de filles ici avouent que c'est le meilleur choix qu'elles aient fait dans leur vie même si elles n'avaient jamais pensé étudier dans un college de filles. Donc ça me rassure moi aussi dans tous les doutes que j'avais avant d'arriver ici, et si je ressens encore un certain sentiment que cet endroit n'est pas spécialement fait pour moi et ma personnalité, j'apprends de jour en jour à faire confiance à MHC et à tout ce que cela va m'apporter de positif.

Avant de divaguer, j'évoquais l'esprit d'école. Voilà un évènement qui l'illustre à merveille. Mardi avait lieu Convocation Day qui est la cérémonie d'ouverture officielle de la nouvelle année. Et pour l'occasion les étudiantes de chaque année devaient porter la couleur de leur promo. La mienne (et celle des seniors puisque je suis diplômée avec eux) est le jaune. Au cours la journée, on a pu croisé des Pikachu, des lions, des fleurs, des bus et tous les déguisements possibles et imaginables qui ont coloré le campus de jaune, sans oublier le rouge des first years, le bleu et le vert des sophomores et juniors.


Senior Breakfast @Blanchard pour commencer la journée de bonne humeur et en musique


Senior Line-up : les seniors entrent dans l'amphi en dernier, déguisés en jaune et avec leur robe de graduation par dessus

L'Auberge espagnole

15 jours passés au cyber café, collée à l'écran d'ordi en espérant trouver la colocation parfaite...
15 jours assises entre des hommes d'affaires pressés qui vérifient leurs comptes des dizaines de fois, entre des pervers qui viennent regarder des sites X improbables, entre de geek qui découvrent Warcraft et des gens comme moi, un peu désespérés et énervés de passer leurs journées sur Compartodepto.com (site de recherche d'appartement)!

Bref, ces premières semaines ne vendent pas du rêve mais font partie de l'expérience de la 3A!

et au final... Qu'ai-je trouvé?

Calle Rodriguez Peña 1633, troisième étage, appartement A!

Visite de l'appartement : mardi 17 aout 21h00

Une jolie blonde (Caro l'Américaine) vient m'ouvrir la porte du hall d'entrée (on est obligé de descendre en bas pour ouvrir... question de sécurité). L'ascenseur fait un bruit étrange et tremble beaucoup. On arrive au 3ème étage. Diego (le premier écuatorien) nous ouvre tout souriant.

Dans le salon, des sèches cheuveux, du linge mouillé, des feuilles de cours éparpillées sur la table, des DVD tombés sur le sol.
Dans la cuisine: un évier plein de vaisselle pas faite, une table en bois qui colle, un frigo qui déborde, des poubelles partout.

Ils me montrent ma future chambre: il faut passer par le "débarras" où on lave et fait sécher le linge. C'est une toute petite pièce (juste la place pour un lit une personne et un placard dans le mur) encore plus bordélique que le reste de la maison puisque Anna (l'autrichienne) est en train de déplacer ses affaires jusqu'à la chambre de Juan (le deuxième équatorien qui est depuis quelques mois bien plus que son colocataire).

Je me sens déjà chez moi!

Mercredi, 23h00 (en sortant de la fac): Je pose enfin ma valise, CHEZ MOI!

Petit aperçu de l'appartement:



Pendant un mois et demi nous sommes 6 dans l'appartement ). L'ambiance est toujours bonne même si on rale après Caro qui ne sait pas faire la vaisselle, mange ce qu'on achête et laisse moisir ses légumes dans le frigo, casse la douche après avoir pris toute l'eau chaude... (mais on l'aime quand même!)

Description de la petite famille:

Diego: le grand père. c'est le plus agé, il va sur ses trente ans, mais ne préfère pas en parler. Il sort quand même avec nous le soir, et se mélange facilement aux garçons immatures de 20 ans qui boivent beaucoup trop de Fernet (boisson nationale au gout de médicament). Il a bientôt fini ses études de mèdecine, ce qui est fort utile pour nous puisqu'au moindre bobo ou symptomes indétectable, il s'occupe de nous et plus particulièrement de Juliette qui s'était transformée en Elephant man pendant quelques jours (infection à l'oeil)!

Juan: le papa. Il a 25 ans et est très préoccupé par son corps. Il boit des protéines liquides toute la journée et va au gymnase une heure ou deux par jour.

Anna: la maman. Elle fait tout le temps à manger! C'est la seule personne de la maison qui sait cuisiner sainement... Elle nous fait des plats très élaborés, ce qui change pas mal des sandwiches au guacamole de Caro!

Juliette: La "Monica". Elle est arrivée depuis peu et ne cesse de répéter qu'il faut "absolument racheter des poêles!" (les notres sont en effet noirâtres et se plient sous l'effet de la chaleur de la gazinière...). Mais heureusement qu'elle est là!

Caro: la petite fille! C'est un peu la dévergondée qui s'étale partout et se met dans des histoires pas possibles avec les argentins! Elle fait une thèse sur l'immigration à Buenos Aires et ramène donc des gens d'un peu partout à l'appart pour les interroger. Elle vit la nuit et se nourrit exclusivement de fromage liquide, pain et dulce de leche.

Notre occupation favorite: parler en grignotant dans la cuisine (souvent Juliette, Caro et moi vers 6heures du matin...)

My awesome campus !

Probablement le plus beau campus au monde. Sans exagérer. L'environnement est magnifique, le campus se situe au pied du mont gwanak, entouré de forêts, avec un ruisseau qui passe au milieu et un étang. Aussi, il est gigantesque. Pour en faire le tour, il faut déjà 40 minutes en bus. Et quand je dois me rendre de mon dortoir à l'institut des langues, deux bâtiments qui n'ont vraiment pas l'air si loin l'un de l'autre sur la carte, je mets 20 minutes à pied. C'est une vraie ville ! On peut trouver tout ce dont on a besoin. Des supermarchés, dont le GS 25 ouvert 24/24h, des cafétérias, des restaurants, plusieurs centres de fitness, un court de tennis, un terrain de foot, un terrain de basket, de golf, une piscine, une salle de musique, tous les cours possibles et imaginables, de l'ingénierie en aéronavale à l'ethnomusicologie, une bibliothèque, plusieurs librairies, et même... un coiffeur !
Mes cours ont commencé ce lundi. Je fais quatre heures de coréen tous les matins, et à part ça j'ai deux autres cours : "Understanding Korean contemporary history", et "Human Rights in Korea". Dans le premier, la prof est coréenne, et son accent est terrible : "Ip you want, it's going to be like this : epery monday we are going to talk about an epent, and on wednesday we will comment this epent". Les coréens ne connaissent pas le son "f". Dans mon deuxième cours, nous sommes seulement deux étudiantes inscrites ! Le prof est américain, il est juriste et doit avoir dans les 75 ans, avec un look de vieux sage : grosse barbe blanche, voix grave et rauque, lenteur dans ses mouvements, parlant de temps anciens et d'événements historiques passés qu'il a vécus. J'adore.

...Seoul, Soul of Asia...


Voilà maintenant presque deux semaines que je suis à Seoul, et je profite d'une soirée tranquille pour enfin écrire un article. Pour être honnête, la première pensée qui m'a habitée à mon arrivée a été : "Mais qu'est-ce que je fous là ?". Tout d'abord le climat est incroyable. Je suis sortie de l'aéroport et j'ai bien cru atterrir directement dans un hammam, me demandant comment il était possible que je respire encore. La Corée a le même climat que la France : mythe n°1. Les coréens parlent anglais : mythe n°2. Pour me rendre jusqu'à mon dortoir, c'était le parcours du combattant. Quand j'ai enfin atteint l'entrée principale de mon université, j'ai cru que le local derrière l'entrée, sur lequel était indiqué en lettres latines, ô joie, "information", saurait justement... m'informer sur le chemin à prendre pour arriver aux dortoirs. "Is it possible to go to the dormitory by bus ?" est la question que j'ai posée au petit monsieur assis derrière le bureau. Il a compris les deux premiers mots. J'ai fini par trouver ma chambre au bout de deux heures. Merci la limitation de bagages à 20 kilos. (Si j'avais eu droit à plus dans l'avion je serai morte à l'heure qu'il est). La première demi-heure dans ma chambre était très bizarre. Mais décidant de sortir un peu, j'ai presque immédiatement rencontré un groupe d'étudiants, (koreans and international students as well), avec lequel je suis partie dîner. Et me voilà assise en tailleur, mes chaussures à l'entrée, dans un restaurant de Seoul, à manger du feu. La cuisine coréenne est exagérément épicée !
La nuit, Seoul est magnifique. Des néons partout, des couleurs flash qui clignotent dans tous les sens, il fait encore 27° à minuit, c'est dingue.




The "no free lunch" rule is a fake one.

10 jours au MIT = découverte du campus au gré des multiples réunions d'information tenues par l'adorable et tellement souriant staff du Global Education Office + un compte en banque et un téléphone portable (857 991 7135, if someone interested in American phone numbers) + des soirées sans alcool pour freshmen déchaînés + quelques footings extérieurs + 1 footing intérieur dans la salle fitness de mon dorm + une visite nocturne de l'aquarium de Boston avec les mêmes freshmen déchaînés + beaucoup de traversées du Harvard Bridge avec la brochette d'étudiants CME (Cambridge-MIT Exchange) les plus sympas, pour visiter les frat houses en plein rush (rush week: période de recrutement des nouveaux brothers parmi les freshmen) + saturday night fever au gré des frat parties + escalade avec Beta Theta Pi + plage avec Phi Sigma Chi + lobster dinner avec Chi Phi + le coup de stress pré-registration day et les interminables débats avec le voisin de pallier pour évaluer la difficulté des cours d'éco (j'en regretterais presque les inscriptions pédagogiques à la SciencesPo) + BEAUCOUP d'emails intra Baker House + last but not least, free food à gogo, anywhere and anytime!
Parce dans la jungle d'une université américaine, only one rule applies: go bigger, go greek!

Et les cours commencent demain. Hmmm... j'avais presque oublié ce pourquoi j'étais là.


Phi sig... et les deux exchange students du milieu sachant s'inviter là où il faut :)

PS: Pour ceux souhaitant apprécier la qualité d'un album photos plus consistant, rdv sur facebook!

lundi 6 septembre 2010

une nouvelle petite routine

Ces deux premieres annees a Sciences Po ont ete placees sous le signe du ... Japonais! Et oui ce n'est pas sans emotion que je parle de ce cher jap d'Odeon, toujours challenge, jamais remplace!

Une nouvelle routine se met progressivement en place au pays de la banane et je vous annonce solenellement que cette 3A sera, pour moi, celle de la la cuisine ... Indienne.

Effectivement la cuicine Ugandaise n'est pas vraiment ma preferee, essentiellement par manque de diversite (Il faut tout de meme reconnaitreune certaine creativite, je n'aurais jamais songe a faire autant de plats a base de banane!).

Tous les samedi ou nous sommes en ville, nous allons dans un temple hindoue ou chaque semaine une famille differente cuisine pour toute la communaute. Un vrai repas indien, delicieux, epice et toutes les semaines differents! Et oui il faut le dire la gratuite du repas ajoute encore a sa saveur!

Ce temple est mon nouveau japonais, precisement celui-ci ci-dessous!

PS : Je crois que je sais ou je pars pour le semestre de Master a l'etranger: New dehli, India. D'ailleures un de mes house-mate m'attend la-bas!!

mercredi 1 septembre 2010

Tu vuo fa l'americano

A trois semaines de mon départ, l'impatience se fait désormais ardemment sentir. Je ne pense plus qu'à New York et au Vision Festival, en particulier depuis que j'ai lu le très enthousiasmé article qu'Alexandre (mon prof de Jazz Sociality) a écrit au sujet de la dernière édition, à laquelle il a eu la chance d'assister en juin dernier. Il semblerait qu'encore une fois, Arts for Art (l'association pour laquelle je m'apprête à travailler), sous la houlette de Patricia Parker, ait réussi son audacieux pari de maintenir en vie le jazz indépendant new yorkais et ait honoré l'héritage du mouvement Free Jazz des années 70. Je brûle, donc, tout naturellement, d'excitation à l'idée de faire partie de cette grande aventure cette année !

Mais en attendant de pouvoir véritablement m'émerveiller devant ces prodigieux musiciens New Yorkais, j'ai eu droit à un avant goût d'Amérique chez moi, à Bar le Duc. Rien que ça !

A mon retour de Londres, j'ai eu le plaisir de découvrir que ma mère avait revu la décoration de notre appartement, à l'occasion de la fête de départ qu'elle devait tenir le surlendemain. Du drapeau américain qui me narguait depuis la rambarde des escaliers, au rideau de douche dans la salle de bain, tout avait changé. Chamboulement qui en annonçait un encore plus grand. Celui de mon départ, évidemment.


Néanmoins, ce ne furent probablement pas les bannières étoilées qui firent de cette journée le fabuleux évènement qu'elle s'avéra être, mais bien la présence de gens MER-VEI-LLEUX (n'est ce pas Chloé ?). Mes amis furent, en effet, de la partie de 13h à 4h, et tous s'entendirent à merveille avec Onelia, ma légendaire grand mère. Des affinités se sont même révélées entre le sang neuf de la journée, Jeanne et Chloé, et mes amis d'enfance, si bien que notre rousse a fini par trouver plus boulet qu'elle !

J'attends à présent mon départ dans le doux souvenir de cette fabuleuse journée. Et en chantonnant l'air suivant.

Tu vuo fa l'americano !

Two Days in Massachusetts

Lundi 30 Août

Pendant deux petites heures de voiture, le paysage du Massachusetts défile devant mes yeux. Bon c'est vrai que sur l'autoroute c'est un peu monotone : highway + forêt des deux côtés de la voie. Mais après 1h30, on entre enfin dans les petites villes de la Pioneer Valley. Et là le typiquement américain me saute aux yeux : les maisons style cottage, le drapeau américain flottant à la porte d'entrée, parfois une petite clôture blanche, sans oublier les fameuses boîtes à lettres au levier rouge et les panneaux For Sale qui parsèment la route. Tout autour, de la nature, des arbres, des champs, le tout réhaussé par les couleurs chaudes du coucher de soleil.

Arrivée sur le campus, je monte avec Océane récupérer les clés de nos chambres au bureau de l'International Student Orientation Comittee qui va nous guider pendant cette semaine d'Orientation. Aidée par deux Freshmen ghanéenne et nigériane, je monte mes 50 kg de bagages à la chambre 204 de Prospect Hall qu'on rejoint en traversant un pont.

A peine le temps de jeter un rapide coup d'oeil à mon nouveau chez moi que les freshmen me proposent de venir avec elles à la Pizza Party organisée par l'ISOC. C'est vrai qu'à 19h, il est déjà tard pour le diner ici. En général, il est servi entre 17h et 19h mais des pizzas ont été mis à la disposition des étudiants internationaux qui arrivent progressivement à tout moment de la journée et de la nuit. Direction Blanchard Campus Center donc, qui fait office de cafèt du 27, cafèt st pères, péniche, petit hall... bref un endroit pour se poser, se retrouver, boire un café, prendre un goûter (je vais voir si je peux trouver des cookies aussi bons qu'à Pipo !). L'ISOC nous accueille en dansant sur la chanson de Shakira pour la coupe du monde. Tiens, ça me rappelle que c'est sur la version originale de cette chanson que j'ai commencé mon inté à Sciences Po (zamina mina héhé, remember ?). C'est l'occasion de discuter avec les internationals qui sont majoritairement des freshmen venues du Pakistan, du Liban, de Corée, du Ghana, du Nigéria, Sénégal, Côté d'Ivoire, Equateur, Jamaique... Bref le monde entier réuni dans ce petit college ! Je rencontre même une Senior qui était en échange le semestre dernier à Sciences Po et qui était dans le même cours de Vie de l'Entreprise que moi (ça a mis un moment avant de tilter parce que le VDE du lundi 8h, j'en garde peu de souvenirs). Avant de rentrer dans nos résidences, on fait un petit tour jusqu'au Village Commons qui concentre la plupart des commerces, restaurants, cafés de la ville.

Mardi 31 Août

Cette première journée me donne l'occasion d'explorer le campus de jour. Il est étalé avec des dizaines de bâtiments de brique rouge entourés de larges espaces verts. Je découvre qu'il possède son propre musée, sa propre serre, et qu'il fonctionne comme partie intégrante voire primordiale de South Hadley puisque beaucoup de riverains passent se promener ou faire leur jogging. Il faut dire que le cadre s'y prête, le campus est vraiment magnifique, paisible et comme en osmose avec la nature environnante. Sans oublier que le temps est très agréable, ciel bleu et une trentaine de degrés toute la journée.

Le premier rendez-vous du Pre-Orientation Program est pris avec la Dean of International Students et les membres de l'ISOC qui présentent à la centaine d'internationals tous les aspects pratiques de la vie sur le campus d'MHC. Dans l'après-midi, direction Walmart dans les School Buses jaunes. Les étudiantes dévalisent les rayons literie, décoration, et compagnie qui leur feront se sentir just like home pour les quatre années à venir. De retour à 17h, j'ai à peine le temps de poser mes achats que je me rends compte qu'il est déjà l'heure du diner. Je retrouve une pakistanaise de la veille et d'autres freshmen avec qui je vais faire un énième repérage du campus et du Village Commons. On se rend ensuite dans la résidence de l'une d'entre elle pour une partie de baby-foot et de billard.


Voilà une description de mes premières heures à MHC. En tant qu'étudiantes en échange (à peine une dizaine), on est intégrée aux international freshmen. Si je ressens un petit décalage avec elles, c'est plutôt marrant de revenir à une atmosphère de première année. Mais j'attends de voir les étudiantes américaines qui reviennent peupler le campus en fin de semaine.