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samedi 11 septembre 2010

"Le choc des civilisations"



Je tiens à vous faire part des chocs culturels que j'ai eus depuis mon arrivée dans la capitale coréenne. Ce ne sont parfois que de simples détails, mais il y en a tellement qu'il faut absolument que j'en fasse un rapport.

1. Le café. Vous savez à quel point j'aime le café, boisson préférée des français, et vous partagez certainement cet enthousiasme. Figurez-vous que j'ai voulu commander un café dans une sorte de bar (qui fait des cafés, ce qui est déjà assez exceptionnel à Seoul), et qu'on me demande "hot or cold ?". What the fuck, c'est quoi cette question ? Evidemment je ne vais pas commander un café déjà froid ! Mais en fait ici c'est apparemment absolument normal de commander un café... avec des glaçons ! "Sacrilège" est le premier mot qui m'est venu à l'esprit. Mais j'ai goûté, je suis là pour découvrir leur culture quand même... et figurez-vous que je me suis même habituée à mon mocha du matin... avec glaçons.

2. La petite sonnette sur la table. Vous voyez la petite cloche qu'ont les aristocrates dans les films pour appeler le service ? A Seoul, dans un bar, on n'appelle pas le serveur par un signe de la main, mais on appuie sur une petite sonnette électronique fixée sur la table.

3. Les églises. Il y a énormément d'églises chrétiennes à Seoul. Mais elles se fondent très bien dans le paysage... Je m'explique. Des buildings, des buildings, des néons colorés, et Ha ! Un building coiffé d'une croix en néon rouge : c'est une église.

4.Les missionnaires chrétiens. J'en ai déjà rencontré trois dans le métro. Des américains. Si je veux me procurer une bible en français, maintenant je sais où aller.

5. Le soju. Un des symboles de la Corée. Le soju est l'alcool le plus apprécié et le plus consommé des coréens. Très bon marché, se boit en toutes occasions, dans les bars ou en même temps que le repas. Il est très impoli de refuser un verre qu'on vous propose, et la tradition veut que le premier verre soit bu "in one shot". C'est impossible de passer dans une station de métro sans voir une publicité pour le soju sur un écran.

6. Le parapluie. Un élément indispensable à Seoul, du moins en été. Tout d'abord il pleut très souvent, très fort et très longtemps, sortir sans parapluie dans ce cas est impensable. Jusque-là tout est normal. Mais les jours de beau temps, il y a autant de gens qui se baladent avec leur parapluie que les jours de pluie. L'astuce ? Vous ne verrez jamais un coréen avec des lunettes de soleil, leur parapluie leur sert aussi d'ombrelle. "Korean style".

7. Les typhons. Le typhon Kompasu du Jeudi 2 Septembre est le plus violent cyclone tropical qu'ait connu la région de Seoul depuis 15 ans. A vrai dire cette nuit-là je me disais bien que le vent soufflait inhabituellement fort, mais je me suis rendu compte que c'était un typhon le lendemain seulement, quand j'ai vu des arbres déracinés au bord de la route.

8. La hiérarchie. Je me suis aperçu de l'importance du respect de la hiérarchie en Corée quand j'ai commencé à apprendre le coréen. D'abord trop heureuse d'apprendre que les verbes ne se déclinent pas en fonction du sujet (ça donne : je suis, tu suis, il suis, nous suis...etc.) je déchante quand on nous dit qu'il se décline en fonction de la personne à laquelle on s'adresse... Les verbes ont quatre formes différentes en fonction des quatre degrés de politesse. C'est dingue.

9. Le respect des aînés. Une des caractéristiques les plus incroyables de leur société. Par exemple, les étudiants "juniors", en 1ère ou en 2ème année, sont terrorisés par les étudiants dits "seniors". J'ai entendu parler de ça pour la première fois dans une discussion avec ma colocataire coréenne. Elle me dit qu'elle fait partie d'une chorale, et qu'elle déteste y aller. Etonnée, je lui demande pourquoi elle continue d'y participer, et elle me répond que puisqu'elle est "freshmen", elle est obligée d'y aller pour être bien vue des étudiants plus vieux. Elle joue aussi du violon, donc forcément je lui ai demandé pourquoi elle ne préférerait pas jouer dans l'orchestre, et elle me répond que les seniors sont encore plus durs avec les instrumentistes qu'avec les choristes. Dingue.
Autre exemple : Un européen m'a raconté qu'il est allé jouer au foot avec des coréens. Il commence à installer le terrain, et un coréen lui tape sur l'épaule et lui fait "Qu'est-ce que tu fais ? T'as 24 ans, laisse faire les plus jeunes". Même chose quand il a voulu ranger le terrain à la fin du match, c'est les plus jeunes qui font tout le boulot.
Autre exemple : On était tout un groupe d'étudiants internationaux assis autour d'une table, avec entre autres un coréen de 19 ans. A un moment deux coréens plus âgés s'assoient avec nous, discutent puis repartent. Et le coréen de 19 ans nous fait remarquer qu'il ne leur a pas adressé la parole une seule fois, et qu'il ne les a même pas regardés, et que cette impolitesse, ce manque de respect aurait été inimaginable si le groupe n'avait été formé que de coréens.


Photo : Le palais du roi Sejong (XVème siècle) en plein centre de Seoul.

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