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lundi 23 août 2010

Mi Buenos Aires querido...


Buenos Aires… 20 jours déjà que j’ai posé le pied sur le continent Latino-Américain, et pas une minute pour rédiger un article. Entre les recherches interminables de colocation, les après-midi au cyber café du coin (géré par la mafia chinoise !), les allers et retours au bureau des migrations, les heures d’attente al Banco de la Nación Argentina, la bronchite et le rhume de premiers jours, le manque de sommeil qui s'accumule, les nuits somme toute assez courtes et les cours à l’autre bout de la ville… j’avoue avoir un peu mis de côté notre blog chéri.

Alors voilà, un retour en arrière s’impose !


LE DEPART : 4 Aout 2010

Pas de larme ni d’au revoir déchirant. D’énormes cernes, des cheveux gras, une charmante odeur de cigarette, une bouche pâteuse, des mots et des cadeaux pleins les poches, 2-3 heures de sommeil et une valise finie dix minutes plus tôt… C’est dans cet état là que je quitte Rodez. Direction TOULOUSE, suivi de PARIS et enfin, BUENOS AIRES !

Dans la précipitation, je n’ai pas véritablement réalisé que je partais pour un an (jour pour jour). A force de répéter à tout le monde (pour éviter les pleurs) que je serai de retour dans un mois au plus tard, j’y croyais presque…
C’est seulement lorsque je suis arrivée dans la chambre d’hôtel à 8 heures du matin, que j’ai posé mes valises et me suis assise sur le lit que là, je me suis dit : « Bon, ma vieille, ça commence ici et maintenant ! »


PREMIERES IMPRESSIONS

Les valises à peine défaites, écharpe et gros manteau sur le dos (choc thermique : 3 degrés !), me voici partie à la conquête de cette nouvelle ville. La première chose que l’on se dit en arrivant à Buenos Aires c’est que cette ville est un véritable « QUILOMBO » (bazard) ! C’est immense, bruyant (H-24), les odeurs de viande grillée et de pot d'échappement vous poursuivent, les rues sont interminables (faisant parfois plus de 6 Km de long), on vous vend toute sorte de chose (doliprane à l’unité, biscuit au dulce de leche (aussi efficace et calorique que le nutella), choripan (pain, saucisse et chimichurri), billets de loterie, etc.)

On est tout de suite séduit ! (ceci n’est absolument pas ironique).

Certes, après avoir demandé quatre ou cinq fois mon chemin, discuté avec deux argentins intrigués par mon accent, mis plus d’une heure pour parcourir une rue (SANTA FE, une des artères principales de la ville, Cf. photo), et frôlé plusieurs fois la mort en essayant de traverser,on se dit : « au secours, qu’est ce que je fais là ! », mais le charme de Buenos Aires agit tout de même très rapidement, et les premières nuits portènes vous font tourner la tête.



BUENOS AIRES OU LA VILLE DE LA DEMESURE

Inutile de vous dire que Buenos Aires, avec ses 3 millions d’habitants, ses 200 Km²(Cf. merci wikipédia!), ses 48 barrios, ses 749 lignes de colectivos (Bus), son architecture désordonnée, sans oublier ses taxis fous, est démesurément grande. On se sent extrêmement petit, dépassé par tout ce qui nous arrive et… un peu seul il faut bien l’avouer (les premières heures seulement).
Mais très vite on se sent absorbé.
Au premier coup d’œil on pourrait penser que tout va très vite, pas de temps à perdre… il n’en n’est rien. On a l’étrange impression que le temps s'est arrêté. A côté de ça, les gens sont extrêmement gentils, prennent le temps de vous aider et même de discuter. Le côté anarchique de l’organisation de la ville (qui fait tout son charme) contraste avec la tranquillité et la discipline de ses habitants. Exemple frappant : pour attendre le bus, tout le monde reste en file indienne, bien aligné sur le trottoir ; rien avoir avec les amas de personnes stressées et agacées par l’attente sur les trottoirs parisiens (il faut savoir qu’ici, attendre, fait partie du quotidien et est inévitable (course, démarche administrative, train, etc. ça peut prendre des heures !). Tout ça pour dire que la démesure du décor n’accélère en rien le rythme de vie, et on comprend vite qu’il est inutile de s’énerver, la demi-heure de retard (en cours ou à un rendez vous) est une chose récurrente.

Petite note importante (première règle du guide de survie à BA) :



Les chauffeurs (de colectivo, de taxi ou autre) sont de véritables fous du volants ! Conduire dans Buenos Aires, c’est un peu comme essayer de faire du vélo à Marrakesh (rue Abderrahmane Hjira), à Marseille après une victoire de l’OM ou encore place de l’étoile aux heures de pointe ! La priorité à droite n’existe pas, les feux rouges sont étrangement verts, les voies (fort heureusement à sens unique) prévues initialement pour deux ou trois véhicules sont finalement pour 5, on double à droite ou à gauche, pourvu que ça passe ! Les colectivos s’arrêtent seulement si vous levez le bras, les portes s’ouvrent alors qu’ils roulent encore (à vous de travailler l’atterrissage), les taxis se faufilent partout (et vous baladent tant qu’ils peuvent !), tout le monde klaxonne, bref, c’est la pagaille ! Et les piétons dans tout ça ? Et bien, il faut serrer les fesses, agripper à son sac, et traverser d’un pas décidé !


Vous l'aurez compris, j'AIME cette ville!

Es mi Buenos Aires querido...

5 commentaires:

  1. Excellent! Etrangement ta description me rappelle fortement une autre ville habitee par un autre membre de la dreamteam... Kampala.
    le bruit, les odeurs,les couleurs, les taxis et les bodasbodas fous (j'ai failli mourrir hier ecrase entre un mini vam et une moto).
    Et bien sur l'attente, le temps n'est pas du tout le meme ici, les taxis ne partent que quand ils sont pleins par exemple!
    Tout est si vivant, si anime! Je suis sure que tu ressens a peu prez la meme chose que moi quand je me balade dans Kampala meme si c'est plus petit!

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  2. Ouais, c'est le tiers-monde quoi... (just kidding)

    Chouette article Juju, et encore plus chouette d'avoir un peu de tes nouvelles sur ce blog!

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  3. geeeeeekkkkk, tu vas etre une geeeeeeeeeeek carolita!

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  4. super de te lire et d'avoir tes premières impressions..trés bien écrit bisous,bisous

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  5. si vous cliquez sur le titre vous pourrez lire le poème (puis chanson de tango) de Carlos Gardel: "Mi Buenos Aires Querido"

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